Cet article a l'objectif de corriger les abus de langage des médias, tous propriétés du Grand Capital, d'apprendre “à lire entre les lignes”, d'aider à piéger les mensonges.

Les plus courants  types de démocratie sont directs, représentatifs, participatifs. La façon dont une démocratie est gérée ne dépend pas du type de gouvernement en vigueur, qu’il soit une République ou une Monarchie. Le dictionnaire définit la démocratie comme «un gouvernement dans lequel le pouvoir est accordé au peuple et exercé par lui directement ou indirectement, à travers un système de représentation qui implique des élections libres», pour prendre les décisions ( lois, réformes) qui concernent l’avenir du pays.

Le mot démocratie vient du grec « demos » peuple et « kratos » pouvoir. Son histoire remonte à + de 700 ans avant notre ère, à Athènes. Pour les médias d’aujourd’hui, le qualificatif “démocratique” n’est employé que pour les pays dont l’économie est néo-libérale, ou pour ceux dans lesquels l’ancienne métropole coloniale a instauré ce modèle. Les autres sont qualifiés par toutes sortes de mots à connotation très négative.

Ce type de démocratie est la plus «pure». Toutes les petites décisions sont entre les mains des habitants, sans aucun intermédiaire. Les décisions sont soumises à des audiences publiques (en Suisse). Les décisions du gouvernement sont mises aux voix et les gens peuvent proposer des lois. Si la ville obtient suffisamment de signatures, ces lois sont mises aux voix et seront être appliquées.

Elle permet aux citoyens de voter pour élire des personnes qui les représenteront au parlement. Celles-ci décideront de leur point de vue, ce qui sera bénéfique pour le pays au nom de la population de ce pays. Cela implique une formation politique minime et une information pour tous. Ces représentants peuvent cesser de représenter correctement les intérêts de la population, ce qui implique des élections régulières Dans la majorité des cas des républiques d’aujourd’hui, leur pouvoir est fondé sur les lois inscrites dans la Constitution. Absolument toutes les décisions doivent y être rattachées sinon, il faut procéder à sa réforme (ou a son remplacement) entériné par les membres du parlement. Une variante est la démocratie parlementaire. Le suffrage est utilisé pour élire les parlementaires, qui s’occuperont des décisions du gouvernement et pourront même choisir le président / chancelier / comme en Allemagne. Les citoyens laissent le choix du pouvoir exécutif aux parlementaires. Le chef du gouvernement est souvent un monarque accompagné d’un 1° ministre. Une autre variante: le président ne dépend pas du parlement. . Bien que les décisions de sa majorité soient respectées, le président peut opposer son veto. Il existe une différenciation entre les systèmes législatif et exécutif. Les citoyens votent directement pour le président, puis pour les représentants législatifs.

Dans ce type de gouvernement, les gens participent mais ne vote pas. Par exemple, une réforme de la constitution doit être mise aux voix, les gens discutent de son contenu. Mais il faut une figure majeure qui vote au nom de la communauté.

* Démocratie partielle

respecte les principes démocratiques fondamentaux, mais la connaissance et le pouvoir du peuple sont limités dans de nombreuses décisions prises par l’exécutif, le gouvernement. Les dirigeants peuvent agir par et pour eux-mêmes, sans devoir en rendre compte. L’autorité gouvernementale peut aussi réglementer des aspects économiques, sociaux et culturels. C’est une démocratie partielle. Un parti dominant ou une coalition économique réglemente les décisions en sa faveur; tout en respectant les principes fondamentaux de la démocratie tels que le suffrage, la liberté d’expression.

La social-démocratie mélange le système politique au système économique. Cela peut faire partie d’une démocratie participative, représentative ou parlementaire (le Canada). La social-démocratie cherche à ce que l’État soit au moins égal et puissant que les élites économiques. Ses caractéristiques peuvent être un service médical gratuit, une éducation obligatoire et gratuite, etc.

L’image qui me vient à l’esprit avec ces expressions, c’est une gigantesque “tarte à la crème” de la politique. On verra qu’elles ne veulent rien dire, mais respectons « les gens qui ne font pas de politique » et qui tiennent à se situer.

Traditionnellement, elles viennent des Etats Généraux de la Révolution Française où dans la salle, les représentants de ceux qui voulaient garder leurs privilèges étaient assis à la droite du roi, ceux qui voulaient l’abolition pour plus d’égalité, siégeaient à sa gauche. On parlera aussi de réactionnaires, de conservateurs ou bien de progressistes, voire de révolutionnaires puisque cette bourgeoisie veut avoir les mains libres pour entreprendre la révolution industrielle (sans donner la terre aux paysans qui la cultivent).

Les gens de gauche sont pour meilleure répartition des richesses, sont mécontents devant trop d’ inégalités sociales et les abus dans le monde du travail. Ils applaudissent aux mobilisations populaires et défendent la culture. Parmi eux, on trouve beaucoup d’enseignants que les CRS:SS ont appelé l’Armée Rouge à l’époque épique.

Les gens de droite mettent les droits de l’individu au centre de leur préoccupations avec la liberté d’entreprendre. Ils défendent l’ordre établi car le chaos nuit aux affaires. Ils pensent mériter leur relatif bien-être grâce à leur travail et méprisent les pauvres, des fainéants qui n’ont que ce qu’ils méritent. Ils sont nombreux dans les couches moyennes, commerçants, cadres d’entreprises.

Pour achever le gag de la tarte à la crème, on a bien rigolé avec les « entartrages” de « grands démocrates assassins » et ça fait moins mal qu’une grenade.

« L’ exploitation des paysans ne se distingue que par la forme de l’exploitation du prolétariat industriel. L’exploiteur est le même : le Capital. Les capitalistes exploitent les paysans par les hypothèques et l’usure. La classe capitaliste exploite la classe paysanne par l’impôt d’État. Seule, la chute du capital peut élever le paysan, seul, un gouvernement anticapitaliste, prolétarien, peut le faire sortir de sa misère économique, de sa dégradation sociale. La République constitutionnelle c’est la dictature de ses exploiteurs coalisés, la République rouge, c’est la dictature de ses alliés. »

Cependant, cette démocratie n’exclut ni la puissance économique, ni la force militaire de l’État.

« Le prolétariat se servira de sa suprématie politique pour arracher petit à petit tout le capital à la bourgeoisie, pour centraliser tous les instruments de production entre les mains de l’État, celui du prolétariat organisé en classe dominante, et pour augmenter au plus vite la quantité des forces productives. »

Sur sa force militaire (K. Marx-1848)

« Mais, avant de réaliser un changement socialiste, il faut une dictature du prolétariat, dont une condition 1° est l’armée prolétarienne. Les classes ouvrières de chaque pays devront conquérir sur le champ de bataille le droit à leur propre émancipation. La tâche de l’Internationale est d’organiser et de coordonner les forces ouvrières dans le combat qui les attend. » et « Une révolution est certainement la chose la plus autoritaire qui soit, c’est l’acte par lequel une fraction de la population impose sa volonté à l’autre au moyen de fusils, de baïonnettes et de canons, moyens autoritaires s’il en est ; et le parti victorieux, s’il ne veut pas avoir combattu en vain, doit continuer à dominer avec la terreur que ses armes inspirent aux réactionnaires. »