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Laure Lemaire-La Guyane : une fusée dans les luttes revendicatives

Date: 28 janvier 2025Author: paulomacheta 0 Commentaires

Le nom Guyane, d’origine amérindienne  signifie « terre d’eaux abondantes » en arawak. Sa côte est reconnue par Christophe Colomb en 1498.

Historiquement, sur le plateau de Guyane, outre les Français, se sont installés:les Britanniques(Guyana) ;les Espagnols(Guyane vénézuélienne et Guayana Esequiba) ; les Néerlandais(Suriname) ; les Portugaise (Amapá).

Cet ensemble géographique est délimité au nord et à l’ouest par le fleuve Orénoque ( Venezuela) au nord et à l’est par l’océan Atlantique, au sud et à l’est, par le río Negro et l’Amazone jusqu’à son embouchure ( Brésil). 97 % du territoire est couvert d’une forêt équatoriale riche et peu fragmentée.

Dans la zone de Cayenne, dés 1539, 120 familles espagnoles s’implantent sur l’île et d’autres Européens occupent ponctuellement les embouchures fluviales. Les Amérindiens doivent faire face à un important taux de mortalité, dû aux guerres menées par les nouveaux arrivants qui apportent des maladies pour lesquelles ils ne sont pas immunisés.

La Guyane est la 2° région de France pour sa superficie (derrière la Nouvelle-Aquitaine), mais la moins peuplée (300000 hab. en 2023).

La colonisation- Elle est d’abord le fait de travailleurs européens, les « engagés », également appelés les « 36 mois » parce que liés par un contrat de 3 ans à leur maître. Cette tentative, faute de volontaires, est très vite remplacée par des esclaves africains, utilisés dans les « habitations » (exploitations agricoles) à la culture des produits coloniaux : sucre, épices, chocolat et café. L’esclavage est en grande partie régi par les textes du Code noir (1685).

Cette société d’habitations reste le modèle économique dominant en Guyane jusqu’à la 2° abolition de l’esclavage en 1848, mais le sol est pauvre et elle reste sous-peuplée. Entre la France et le Brésil, plusieurs 100aines de km2 sont « Contesté » et deviennentt un territoire neutre, refuge d’aventuriers, de bagnards échappés ou d’esclaves en marronnage.

Pendant la Révolution déjà, la Guane française devient lieu de déportation politique; puis en 1798, alors qu’elle est érigée en département, des « déportés de fructidor » et de prêtres réfractaires y seront enterrés.

L’esclavage est définitivement supprimé en France par le décret en 1848 de la IIe République, sous l’impulsion de l’abolitionniste Victor Schœlcher.

La disparition de la main-d’œuvre servile met un point d’arrêt à l’économie coloniale mais pour pallier le manque de main-d’œuvre mais surtout pour débarrasser la métropole d’opposants politiques républicains et de délinquants de droit commun, Napéon III crée des bagnes en Guyane.. Ils accueillent des transportés, des déportés, des politiques « bagnes des Annamites », puis des relégués jusqu’en 1946. Peuplés d’opposants politiques et d’intellectuels indochinois, mais aussi de petits délinquants, voleurs et proxénètes, ces bagnes seront un échec cuisant. Les essais de peuplement de la Guyane par des ouvriers « libres » issus de l’immigration (Afrique, Inde,Madère) ne seront pas plus durables.

Ruée vers l’or- En 1855, un site aurifère est découvert dans l’Est sur l’Arataye, un affluent de l’Approuague. Dans l’Ouest, de l’or est extrait de la rivière Inini (Haut-Maroni). C est le début d’ une ruée vers l’or, avec 10 000 chercheurs en activité, entraînant une croissance du commerce local souvent artificielle, et l’arrêt des dernières activités agricoles par manque de main-d’œuvre.

Le bagne- Saint-Laurent-du-Maroni, Cayenne et les îles du Salut furent des lieux de déportation pour les condamnés aux travaux forcés de 1852 à 1946, date à laquelle elle obtient le statut de département d’outre-mer.. Le capitaine Alfred Dreyfus, entre autre, y fut envoyé en 1894. L’Empire attendait des détenus qu’ils fussent aussi des colons (comme en Nouvellle Calédonie) mais ce fut un échec. La fermeture du bagne a été obtenue suite de la publication de 27 articles d’ Albert Londres; en 1938, date du dernier convoi de bagnards, mais ce n’est qu’en 1945 que l’Assemblée constituante décida de rapatrier les survivants (très peu sont restés). L’opération prit 8 ans. Un film est l’ adaptation du roman Papillon, tatouage et surnom de l’auteur Henri Charrière en 1969, son autobiographie. Steve McQueen  est Henri Charrière « Papillon » et Dustin Hoffman, Louis Delga.

La population est groupée dans les communes du littoral, le long de la RN 1 et au bord des grands fleuves et de leurs estuaires. Les communautés venant de 80 pays, coexistent aujourd’hui avec 40 nationalités, (2006) :

  • les Créoles guyanais, mulâtres : 30 %, localisée à Cayenne;
  • les Antillais guadeloupéens (+ peu de Martiniquais), créolophones : 5 %, localisée sur le littoral;
  • les Guyanais d’origine métropolitaine : 13 % dans l’agglomération de Cayenne, Kourou et le littoral;
  • les descendants des Noirs Marrons, appelés « Bushinengués » : 6 % dans des villages, le long du fleuve et Saint-Laurent-du-Maroni;
  • les  6 ethnies Amérindiennes, de langue arawakienne, caribe, tupi vivent dans la partie amazonienne et un gros village au nord ouest, Awala. Ils sont estimés à 8 000 personnes en 2015. Leurs droits à la propriété collective de leurs terres, sur lesquelles ils étaient autrefois souverains, n’étaient toujours pas reconnus.
  • les palliateurs de la suppression de l’esclavage : Chinois, Saint-Luciens, Libanais ou travailleurs originaires d’Inde.
  • les immigrés des années 1960, originaires du Brésil, d’Haïti et du Suriname : 36 % (avec les Bushinengués). Ils vivent à Cayenne, Saint-Laurent et Kourou;
  • les Hmongs, réfugiés du Laos (1974-1977):4000 individus qui produisent 3/4 des fruits et légumes du département sur des terres qu’ils ont eux-mêmes défrichées.

 Le Centre spatial guyanais En 1964, le général de Gaulle prend la décision de construire une base spatiale en Guyane, destinée à remplacer la base saharienne située en Algérie à Hammaguir.

La position du département est privilégiée, proche de l’Equateur avec une large ouverture sur l’océan. Le Centre spatial guyanais (CSG) depuis les 1° fusées « Véronique », devient le port spatial de l’Europe avec des lanceurs comme Ariane qui se révèlent un véritable succès commercial dans le monde. Il est aujourd’hui exploité par le Centre national d’études spatiales (CNES), Arianespace et l’Agence spatiale européenne (ESA). Le CSG développe aussi le Programme Vega, et une base de lancement Soyouz construite à Sinnamary. D’ici le 2° trimestre 2022, la Guyane va assister au lancement de la nouvelle fusée Ariane 6, projet développé en 2014.

En 1982, les lois de décentralisation entrent en vigueur et un transfert de compétences s’opère vers les collectivités territoriales, responsables du développement de la Guyane

La recherche de mines et sources d’hydrocarbures liquides ou gazeux au large de la Guyane est une menace pour le tourisme et la pêche (piliers de l’économie guyanaise). Total a déposé un permis de forage d’exploration dit « Guyane Maritime » en 2011, accordé et prolongé par le gouvernement jusque juin 2019. l’Autorité environnementale lui a demandé de compléter son étude pour mieux évaluer l’impact d’un possible accident (éruption de puits, polluants présents dans les boues de forage, pollution sonore induite lors des tirs d’explosifs…) à cause de l’explosion de la plate-forme pétrolière DeepWater Horizon de BP. Depuis 2016, les permis d’exploitation minière se sont multipliés. En mai 2018, près de 300 000 ha étaient déjà concernés par des activités d’extraction ou des projets de recherches minières. L’espace maritime guyanais jusqu’à là peu exploré, permettait d’accueillir d une biodiversité particulièrement riche, dont de nombreuses espèces de dauphins et de baleines.

L’économie de la Guyane est fortement dépendante de l’Hexagone et de l’industrie spatiale. Il existe peu de lignes aériennes directes à destination des autres pays de l’Amérique du Sud (sauf Suriname et Brésil). Il faut faire escale à Pointe-à-Pitre ou à Fort-de-France–Aimé Césaire .

Le taux de chômage officiel en 2013 est de 21,3 % de la population active, soit l’un des plus élevés de France, contre 17,10 % en 2022

Santé– La Guyane compte 2,5 fois moins de médecins généralistes et spécialistes que la France métropolitaine. Elle ne possède que 37 lits de réanimation pour 283 000 habitants. Le paludisme et la dengue (avec des formes hémorragiques  parfois mortelle depuis 1990,) ont une incidence élevée en Guyane avec la fièvre jaune et la tuberculose.

Le manque d’accès à l’eau potable est rencontré dans de nombreuses communautés et quelques prises d’eau en rivière destinées à alimenter le réseau peuvent être non-opérationnelles en raison d’intrusions salines venues de l’océan (le « front salé »). Cela augmente le risque de maladies infectieuses. La prévalence du sida/VIH est la plus élevée ; en 2012, les Caraïbes sont la 2° région la plus touchée après l’Afrique ».

En 2012, la mortalité infantile par maladies infectieuses et parasitaires (hors-sida) y est la plus élevée de France ( 551 pour 100 000 en Guyane, contre 182 en métropole (Inserm). La mortalité périnatale et maternelle y dépassaient celles des autres DOM.

Intoxications d’origines industrielles- Les sols pauvres et acides favorisent la circulation du  mercure utilisé depuis longtemps par l’orpaillage, et du plomb (source de saturnisme).

A l’Ouest, entre Saint-Laurent-du-Maroni et Mana ont mis en évidence de « fortes imprégnations au plomb » ; dans un village, 48 % des habitants et 93 % des enfants de moins de 7 ans avaient une plombémie dépassant à 100 μg/L (seuil de définition du saturnisme en France) et d’autres analyses »ont confirmé un problème pouvant « concerner l’ensemble de la Guyane et les pays limitrophes (Surinam, Brésil) ». La source au plomb serait alimentaire. La pauvreté, un faible niveau de scolarisation, le fait d’avoir préparé du couac (semoule)durant la grossesse ou d’avoir mangé du gibier ou bu de l’eau de pluie (plutôt que du robinet ou en bouteille) et le fait de parler le nenge tongo sont associés à une plombémie plus élevée. En outre, les femmes vivant en amont du fleuve Maroni sont plus touchées qu’à l’aval. À Saint-Laurent-du-Maroni la plombémie maximale est de 25,8 μg/L dans le centre-ville à 42 μg/L sur l’île Bastien et Portal.

L’inaction des pouvoirs publics, est dénoncée dans Nager avec les piranhas (2017) de Michel Onfray.

Le mouvement social de 2017 en Guyane débute le 20 mars 2017 à Kourou et se généralise sur tout le territoire. Son origine est liée à l’insécurité et au manque d’infrastructures dont se disent victimes les habitants de ce DOM. Il a provoqué le report de tir d’un lanceur Ariane ainsi que du retard dans l’arrivée de plusieurs satellites au Centre spatial guyanais. La situation se débloque par l’accord de Guyane, signé le 21 avril et par lequel le gouvernement Cazeneuve finit par débloquer plus d’un milliard d’euros pour financer des projets visant à améliorer la vie dans le département.

La forte explosion démographique à la suite de l’ouverture du centre spatial de Kourou, avec une immigration en provenance du Brésil, du Suriname et d’Haïti, provoque des difficultés pour gérer des tensions inter-communautaires, une crise économique, et une augmentation de l’insécurité. En 2016, on observe 42 homicides pour 252 000 hab ; le nombre annuel de 2 338 vols avec violence. Cayenne, chef-lieu du département, a enregistré une moyenne de 140 faits délinquance pour 1 000 hab. Dans le même temps, les effectifs de la compagnie départementale d’intervention du commissariat diminuaient, passant de 66 à 45 policiers en 2 ans. Entre promesses non tenues et moyens indigents, la sécurité est en dérive : pas de nouveau commissariat malgré des engagements de Nicolas Sarkozy, 15 policiers de plus au lieu des 60 promis par Bernard Cazeneuve, pas de brigade fluviale ou de radar sur les fleuves frontières, des locaux de justice obsolètes. Seule une antenne de répression des trafics a été créée avec 9 policiers, alors que le nombre d’interpellations de trafiquants de drogue est en augmentation (183 en 2014 pour 371).

La grève commence dans la ville de Kourou, le 20 mars 2017, initiée par le collectif des Toukans, celui des « 500 frères », et des syndicalistes de l’UTG de l’entreprise EDF. Ils mettent en place des blocages, d’abord pour protester contre la vente à un opérateur privé du Centre médico-chirurgical de Kourou géré par la Croix-Rouge, mais aussi pour attirer l’attention sur les problématiques d’insécurité, d’orpaillage illégal et d’immigration clandestine incontrôlée. Alors que 250 000 personnes vivent sur ce territoire, la préfecture a comptabilisé mardi midi (17H00 à Paris) 10 000 participants à Cayenne et 4.000 à Saint-Laurent-du-Maroni, les 2 plus grandes villes. Les protestations s’étendent à l’agglomération de Cayenne, chef-lieu de la collectivité territoriale unique française de Guyane, puis à Saint-Laurent du Maroni, dans l’ouest, et enfin dans les communes isolées dans l’intérieur des terres, à Maripasoula et Papaichton.

Les blocages par des barrages routiers filtrants puis la grève générale entraînent l’annulation de plusieurs vols entre Paris et l’aéroport international Félix Éboué, le report d’un tir de lanceur Ariane 5 transportant le satellite brésilien SGDC et le satellite coréen Koreasat, mais aussi la fermeture des écoles, de l’université, du port de commerce, des administrations et des commerces à partir du jeudi 23 mars, ainsi qu’une ruée de la population vers les biens de 1° nécessité et les stations-services. Des situations de rackets aux barrages voire d’agressions sont recensées.

Le 25 mars, plusieurs leaders locaux appellent à prolonger la grève générale depuis Kourou malgré l’envoi d’une mission interministérielle. Le 28 mars, qualifié de « journée morte », rassemble des milliers de grévistes pour bloquer le département. Le ministre de l’Intérieur Matthias Fekl et le ministre des Outre-mer Ericka Bareigts arrivent sur place le lendemain. M. Fekl rentre en métropole le 1er avril. Des membres indépendantistes de l’ UTG, réclament un « nouveau statut » pour la Guyane, malgré l’opposition du référendum de 2010 ; cette demande ne faisait pas partie des revendications initiales.

Le 3 avril 2017, le satellite Eutelsat nommé Eutelsat-172b quitte la Guyane pour revenir dans les ateliers Airbus situés proches de Toulouse. Par ailleurs, le lancement du satellite ViaSat, d’une valeur de 625 millions de dollars, prévu le 25 avril, est reporté. Le 4 avril, un nouveau rassemblement se tient à Kourou, avec 2 fois moins de participants que la 1° fois à Cayenne et au cours de laquelle le maire de Saint-Laurent-du-Maroni Léon Bertrand s’exprime devant les manifestants.

Le 6 avril, alors que le mouvement s’essouffle, plusieurs voix s’élèvent parmi les élus pour appeler à la fin des barrages et celle du Medef qui appelle à la sauvegarde de l’économie, durement affectée par la grève. La maire de Cayenne Marie-Laure Phinéra-Horth appelle à son tour à « arrêter la crise » alors que certains membres appellent à « durcir » le mouvement et demandent 2,1 milliards d’euros en plus de ceux promis par le gouvernement Cazeneuve.

Dès le 7 avril, de nombreuses entreprises ont recours au chômage partiel de leurs employés. Le jour même, des membres du collectif Pou Lagwiyann dékolé se regroupent devant la préfecture et tentent de forcer la porte du bâtiment, en présence du collectif des 500 Frères. Les policiers font usage de bombes lacrymogènes. Le commissaire Terry de Cayenne, est agressé par des manifestants. Il perd connaissance, est transporté en urgence vers l’hôpital. Le lendemain, le commissaire Joël Terry recevait sur le seuil de sa chambre d’hôpital, la visite de représentants du mouvement des 500 frères.

Le 14 avril, le collectif ouvre les barrages « jusqu’à nouvel ordre » ceci, pour permettre la circulation lors du week-end pascal. Il précise que les barrages sont «  ouverts, et non levés », la mobilisation continuant. Celui du centre spatial à Kourou, restent fermés, car stratégiques. Le collectif a rejeté l’idée d’envoyer une délégation rencontrer le président François Hollande, car il ne s’est pas intéressé à eux depuis le début du mouvement.

Revendications

Elles sont multiples et principalement axées sur la lutte contre l’insécurité, l’amélioration des services de santé, la lutte contre l’orpaillage illégal et l’immigration incontrôlée. Les grévistes d’EDF réclament des recrutements et des investissements pour améliorer les infrastructures électriques.

Le 1er avril, le collectif « Pou La Gwiyann dékolé » réclamait l’établissement d’un statut particulier pour la Guyane octroyant à cette dernière une plus large autonomie vis-à-vis de la métropole.

Accord

5 semaines après le début du mouvement, et à la veille du 1° tour de l’élection présidentielle, un accord est signé le 21 avril par le collectif, les 4 parlementaires guyanais, les présidents de la collectivité territoriale de Guyane, l’association des maires et par le préfet représentant le Gouvernement. Il acte « des mesures qui serviront d’amorçage pour le développement du territoire sur des bases nouvelles et qui repositionneront la Guyane sur une trajectoire d’égalité réelle avec le reste du territoire national, es réponses apportées par l’État n’ayant jamais été à la hauteur des difficultés singulières et réelles que la Guyane connaît ». Confirmant le plan d’urgence adopté par le Conseil des ministres le 5 avril à hauteur de 1 086 millions d’euros, dont 250 pour construire 5 lycées et 10 collèges en 5 ans, 300 pour une route à 4 voies et le doublement d’un pont, 212 en faveur de la CTG, la construction d’une cité judiciaire à Cayenne et d’une prison à Saint-Laurent-du-Maroni, des renforts de policiers et gendarmes. D’un montant cumulé de 3 milliards d’euros, les mesures prévoient aussi la rétrocession de 250 000 ha. de foncier à la CTG et aux communes.

Le 26 octobre, le nouveau Président de la République Emmanuel Macron est en visite officielle en Guyane pour répondre au Guyanais qui attendent la mise en œuvre des Accords, mais il refuse de rencontrer les signataires et ne donne pas suite à ses promesses.

Aperçu de la vie culturelle- Le carnaval est l’un des événements majeurs de Guyane. Le plus long du monde, il se déroule les après-midi de dimanche, de l’Épiphanie au début de janvier, et le Mercredi des Cendres en février ou mars. Des groupes déguisés selon la thématique de l’année, y défilent autour de chars décorés, au rythme des percussions et des cuivres. La préparation des groupes dure des mois pour défiler devant des milliers de spectateurs qui s’amassent sur les trottoirs et les gradins aménagés pour l’occasion. Puis au début de soirée, Touloulous et Tololos, personnages typiques du carnaval guyanais, se rendent dans les dancings pour participer aux fameux Bal paré-masqués.

Des groupes brésiliens, ceux du carnaval de Rio, sont également appréciés pour leurs rythmes et leurs costumes affriolants. La communauté asiatique participe aux défilés avec sa touche caractéristique, les dragons.

Survivance de la tradition du randé boutché, la Galette créole est consommée pendant toute la période carnavalesque.

Après vient la saison des graines et Pâques, qui est l’une des célébrations les plus importantes, surtout pour la communauté créole qui à pour tradition de consommer le Bouillon d’awara, le dimanche de Pâques. Pendant cette période, toute la population consomme les fruits de palmiers ( l’awara, l’awara dende, le maripa, le comou, le wasaï, le parépou). Ces graines endémiques des forêts amazoniennes peuvent être dégustées en jus, sorbet, glace, milkshake, gâteau, en punch, en huile, en sauce avec du couac et poisson salé, au petit déjeuner, dîner, souper…

La Guyane est un lieux primordiale de pontes pour les tortues marines, à l’échelle mondial, comme les tortues luths, olivâtres et vertes. Il n’est pas rare d’assister à des pontes sur les plages de Cayenne, Remire-Montjoly et Kourou, mais leur lieux de pontes favoris reste la plage des Hattes à Awala-Yalimapo. Un peu plus tard dans l’année, dans la même commune, on peut assister à la Nuit du Sanpula qui préserve et met en valeur les danses et musiques traditionnelles des peuples natifs et parfois les peuples Bushinenges tiennent le même rôle chez les Créoles.

Le marché du village de Cacao et sa fête des ramboutans, situé à Roura est incontournable pour découvrir et célébrer la culture asiatique du peuple Hmong. À l’instar des Victoires de la musique en Métropole, les artistes locaux sont récompensés annuellement lors de la cérémonie des Lindor de la musique guyanaise ; on retrouve les traditionnelles Chanté lannwèl.

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