2- L’arrivée des Européens: commerce et conflits

Chronologie
1483: les Portugais en Angola
1489: les Portugais au Mozambique
1492: Christophe Colomb aux Antilles
1500: les Portugais au Brésil
1630: les Britanniques à Plimouth (+ les 13 colonies)
1630: les Britanniques aux Indes (+ 1763: installation)
1652: les Neerlandais au Cap
1814: les Britanniques au Botswana
1820: le Cap devient colonie britannique
1822: le Brésil “indépendant”
A- Les Portugais lancent la navigation sur les océans
A l’écart de la guerre de Cent Ans, les souverains portugais s’orientent l’Afrique du nord et prennent Ceuta en 1415 aux mains des musulmans Mérinides, un comptoir portuaire où aboutissent les caravanes du Sahara transportant de l’or, des épices et des esclaves. Mais Ceuta reste Mérinides. La décision est donc prise de poursuivre l’exploration par la côte africaine par la mer. L’introduction de la caravelle est déterminante pour l »exploration.
La découverte de Madère en1419, inhabitée mais riche en bois, permet l’installation de colons dès 1420. (Pour l’anecdote, une des 3 capitaineries revient à Bartolomeu Perestrelo dont la fille Filipa épousera Christophe Colomb vers 1480), celle des Açores (1427-1452), archipel désert, est seulement exploré. Gil Eanes qui double le cap Bojador en 1434. On ne sait pas ce qui se trouve au-delà.
Le personnage-clé du début de cette aventure est le prince Henri le Navigateur (1394-1460), fils cadet du roi Jean Ier; il est nommé gouverneur de province en Algarve, puis maître de l’Ordre du Christ (successeur de l’ordre du Temple), ce qui lui garantit des revenus importants. À partir du port de Lagos en Algarve, il finance l’exploration systématique de l’Atlantique proche et des côtes africaines grâce à la création de l’« école de Sagres ». Il s’agit de trouver une route maritime vers les Indes et le marché des épices, sans devoir passer par l’intermédiaire des marchands musulmans de l’océan Indien. (La prise de Constantinople en 1453 par les Ottomans qui met fin aux liaisons terrestres).
Après avoir atteint l’Afrique subsaharienne, les Portugais vont développer le commerce direct de l’or, de l’ivoire et des esclaves en installant des comptoirs sur la côte. Jusque-là les caravanes, alimentaient les marchés d’Alger, de Tunis, de Tripoli et surtout du Caire. Henri obtient du roi le monopole de la navigation, de la guerre et du commerce sur les terres découvertes au-delà du cap Bojador ; il est renforcé par 2 bulles papales. En 1456, un Génois au service d’Alphonse V, découvre les îles du Cap-Vert , inhabitées, à 400 km au large de l’actuelle Dakar. Le 1° comptoir est fondé en 1445 sur la côte de Mauritanie, très peu habitée,.pour détourner les caravanes.sur la côte de l’actuel Sahara occidental, un peu au sud des îles Canaries, peuplées de Berbères non musulmans (couronne de Castille). En 1460, commence l’exploration du golfe de Guinée. Les colons ont appelé Guinée la région du Golfe d’où les 3 Guinée actuelle. En 1470,est découverte l’île inhabitée de Sao Tomé à 200 km de l’actuel Gabon; Principe est atteinte l’année suivante.
Angola (1483)
En 1483, Diogo Cão atteint l’embouchure du Congo. En 1488 Bartolomeu Dias, dans l’Atlantique sud, double le cap de Bonne-Espérance et pénètre dans l’océan Indien où en 1498 les Indes sont atteintes: En 1499, Vasco de Gama rentre de son expédition vers les Indes avec une cargaison de poivre, marquant le début de la liaison maritime entre le Portugal et le comptoir de Goa.
Il faut garder en tête qu’en 1373, le roi du Portugal signe avec le roi d’Angleterre, le 1° d’une longue série de traités, initiant une alliance anglo-portugaise qui le lie étroitement jusqu’à la 2° guerre mondiale. En effet, le Portugal est petit, fragile, ett pauvre menacée sans cesse par la Castille, puis par la France.
Alphonse V consolide la domination de l’océan et le monopole de l’État, renforçant l’appareil administratif outre-mer. De 1468 à 1481 l’exoration la côte d’ se poursuit à partir de la Sierra Leone. Jean II, son successeur bénéficie de 20 kilos d’or provenant chaque année de la factorerie d’uin de de kilos de la mine d’Elmina (Ghana actuel). Les Portugais sont installés des archipelsantiques inhabités et vierges (Açores, Madère, Cap-Vert, Sao Tomé-et-Principe) qu’ils souhaitent exploiter avec la culture de la canne à sucre. Ainsi débute la traite négrière la première cargaison d’esclaves, capturés près du cap Blanc, qui arrive à en Algarve en 4.
Des investissements très élevés pour l’époque (proto-capitalistes) sont misés dans des opérations maritimes risquées. Des contacts commerciaux sont établis avec les populations côtières (Angola) pour acquérir des biens recherchés (esclaves, or, ivoire). Des comptoirs sont établis:
Christophe Colomb “découvre l’Amérique” en 1492, pour la couronne espagnole. Les 2 rois vont se partager le monde Le traité de Tordesillas en 1494, attribuée toute l’Afrique au Portugal

Mozambique ( 1498)
L’océan Indien favorise l’implantation de comptoirs commerciaux par les navigateurs indiens, arabes, indonésiens et chinois, pour chercher des esclaves zeng (noirs), mot arabe qui donne son nom zangi-bar, « côte des Noirs » à la côte orientale de l’Afrique, le « swahilie ». de l’arabe “côte” qui donnera la lingua franca de la région. Al-Biruni, savant arabophone du XIe siècle vivant en Inde, avait préfiguré l’existence d’une route permettant de contourner l’Afrique pour rejoindre l’océan Atlantique. C’est à sa recherche que le roi du Portugal envoie des navigateurs longer les côtes africaines. En 1488, y débarque Bartolomeu Dias dépassant le point le plus méridional. Sur le chemin du retour, il repère le « cap des Tempêtes » (en raison des vents et des courants très forts), rebaptisé cap de Bonne-Espérance par le roi du Portugal ,qui y voit une nouvelle route vers l’Asie et les épices des Indes.
Vasco de Gama, en 1497, explore la côte du Cap et baptise une régions Natal (Noël en portugais). En 1498, il pousse au Nord-Est, vers l’actuel Mozambique, où les côtes sont propices à l’accostage (les tentatives d’échanges avec les Khoïkhoïs ont été conflictuelles), et offre de ressources naturelles, des fruits de mer et des gisements d’or. La zone entretient des contacts réguliers entre Khoï et Européens au Xve – début du XVIe siècle. Contourner l’Afrique soit 6 mois en bateau avec la mort de nombreux marins, faute de produits frais, est facilité par le cap de Bonne-Espérance situé à mi-chemin entre l’Europe et l’Inde. La baie de la Table apparait comme un endroit propice pour le ravitaillement et le commerce avec les populations locales, même si les Khoïsans ne se laissent pas faire.
Vasco de Gama, en 1498, reconnaît cette côte, débarque dans la baie de Delagoa , établit des contacts avec le sultan Mussa Mbiki , dirigeant une petite île faisant face à Madagascar. Son nom Moçambique en Portugais, sert à désigner l’île puis toute la région côtière. La capture de cette petite île en 1507 permet l’implantation portugaise avec la construction d’un fort carré et d’une ville, São Sebastião de Moçambique, qui sont placés sous l’autorité du vice-roi des Indes résidant à Goa.
Les Portugais se livrent à de très rentables trafics d’ivoire et développent la traite des Noirs. L’esclavage n’était pas pratiqué en Afrique australe avant la colonisation européenne, contrairement à Madagascar ou Zanzibar qui achètaient des hommes et des femmes pour les revendre vers la traite orientale à destination de la péninsule Arabique et de l’Empire ottoman.
En 1544, Lourenço Marques explore les côtes continentales, et des comptoirs sont créés. Mais de 1580 à 1640 pendant l’occupation espagnole du Portugal ils sont abandonnés au profit de ceux d’Inde et d’Extrême-Orient, bien plus rentables.
La colonisation du Brésil, découvert en 1500 commence. Elle aura besoin de main d’oeuvre

B- Le capitalisme naissant en Europe vers 1400
À la suite des croisades ouvrant les routes de l’Orient, les activités commerciales et financières favorisent le capitalisme naissant des républiques italiennes au long des XIIIe siècle. Vers 1400, le commerce de l’Europe se répartit entre 2 ensembles : la Méditerranée, qui relie l’Europe à l’Afrique et à l’Asie (épices) à travers l’Empire byzantin et le monde musulman, avec pour pôle les républiques de Venise, de Gênes et de Florence ;
Christophe Colomb en 1492, découvre l’île d’Hispaniola (Saint-Domingue) dans les Caraïbes, pour la couronne espagnole. Les conquistadors Cortès et Pizarre conquièrent le Mexique (1510) et le Pérou (1530), générant un afflux d’argent en Espagne, où Séville devient le pôle du commerce espagnol avec l’Amérique.
Le commerce atlantique, entraîne le déclin de Venise au début du XVIe siècle (la lutte incessante avec les Ottomans l’affaiblit considérablement) remplacée par Anvers, (qui prend le relais de Bruges ensablé) qui est le pôle de l’économie européenne “mondialisée” issue des Grandes découvertes.
Cette suprématie va être mise en cause par la guerre (1568-1648), qui aboutit dès 1581 à la naissance des .Provinces-Unies. Les Néerlandais commencent à s’intéresser aux Indes en 1590. Des espions y sont envoyés sur des navires portugais dont Cornelis de Houtman, Rentré aux Provinces-Unies, il part avec 4 navires pour une expédition-prélude. En 1600, des vaisseaux néerlandais accostent au Japon, puis en Chine. Les flottes qui réussissent à revenir assurent des bénéfices énormes.
C- La VOC transforme le commerce européen
Les compagnies néerlandaises opérant dans l’océan Indien sont regroupées en 1602 au sein d’une unique compagnie la VOC ; (la Compagnie anglaise des Indes orientales existait depuis 1600).Le pouvoir politique lui accorde le monopole du commerce entre les Provinces-Unies et les Indes d’une durée de 21 ans, commerce que la compagnie prétendit interdire aux autres marchands européens. L’intervention de l’État se justifie elle a aussi un but militaire. contre l’Espagne et le Portugal.Elle est dissoute en 1799. En 1621 est créée la Compagnie néerlandaise des Indes occidentales, pour l’Amérique, mais dont le succès sera moindre. En Asie, la VOC se heurte à la présence politique et économique du Portugal, implanté ici depuis 1498. C’est donc contre lui qu’elle construit son empire, dont le cœur est Batavia (Jakarta) 1619.
Aux XVIIe et XVIIIe siècles, la VOC est un des piliers de l’impérialisme des Provinces-Unies, une des grandes puissances. C’est l’ entreprise capitaliste la plus puissante contribuant de façon décisive à l’histoire des bourses de valeurs. Créée alors que le capitalisme est en gestation dans un monde encore féodal, elle est à l’origine du : modèle de la société anonyme émettant des actions et obligations et du modèle de la multinationale implantée dans plusieurs pays

Le Cap (1652) – Fondation de la colonie néerlandaise
Al-Biruni, savant arabophone du XIe siècle vivant en Inde, avait préfiguré l’existence d’une route permettant de contourner l’Afrique pour rejoindre l’océan Atlantique. C’est à sa recherche que le roi du Portugal envoie des navigateurs longer les côtes africaines. En 1488, y débarque Bartolomeu Dias dépassant le point le plus méridional. Sur le chemin du retour, il repère le « cap des Tempêtes » (en raison des vents et des courants très forts), rebaptisé cap de Bonne-Espérance par le roi du Portugal, qui y voit une nouvelle route vers l’Asie et les épices des Indes. Vasco de Gama, en 1497, explore la côte du Cap et baptise une régions Natal (Noël en portugais). En 1498, il pousse au Nord-Est, vers l’actuel Mozambique, où les côtes sont propices à l’accostage (les tentatives d’échanges avec les Khoïkhoïs ont été conflictuelles), et offre de ressources naturelles, des fruits de mer et des gisements d’or. Dans la zone, des contacts réguliers entre Khoï et Européens sont entretenus . Contourner l’Afrique soit 6 mois en bateau avec la mort de nombreux marins, faute de produits frais, est facilité par le cap de Bonne-Espérance situé à mi-chemin entre l’Europe et l’Inde. La baie de la Table apparait comme un endroit propice pour le ravitaillement et le commerce avec les populations locales, même si les Khoïsans ne se laissent pas faire.
Les Portugais atteignant Cap Cross dès 1486, préfèrent se fixer en Angola. Les inhospitaliers déserts de Namibie et du Kalahari constituent une formidable barrière au peuplement du territoire et à l’exploration européenne en provenance des mers. En 1589, Andrew Battels, un déserteur anglais recruté comme soldat en Angola, est le 1° blanc à voir l’intérieur du territoire où il erre 6 mois parmi les Ovambos.
En 1644, un navire le Haarlem,de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales (VOC), s’échoue sur les rochers, bloquant les 250 hommes d’équipage sur les rives de la baie de la Table pendant 4 mois. Les rescapés survivent un an autour d’un fort de fortune, se nourrissant de produits de la terre, avant d’être rembarqués vers l’Europe. Cette aventure inspire la VOC qui, souhaitant établir un port de ravitaillement, destiné aux équipages diminués par le scorbut, à mi-chemin sur la route des Indes, envoie un corps expéditionnaire vers le .cap de Bonne-Espérance. Le commandant de l’expédition, Jan van Riebeeck, fonde la colonie du Cap. Mais elle ne peut pas devenir un comptoir commercial rentable (faute de marchandises exportables), la compagnie opte donc pour une colonie de peuplement. La VOC envoie donc Jan van Riebeeck pour y installer une base fortifiée en 1652, avec 80 hommes. Le territoire est délimité par une haie d’amandes amères conservées au jardin botanique. Puis en 1680, des colons néerlandais arrivent sur la côte mais préfèrent la région du Cap et ses terres fertiles, plus au sud, qui deviendra l’Afrique du Sud. Ils y resteront en tant qu’Afrikaners quand les Britanniques chasseront les Néerlandais,.

Au début, les Khoïkhoïs échangent leur bétail contre des objets manufacturés hollandais. Certains sont décimés par la variole, apportée d’ Europe. En 1662, le comptoir commercial du Cap compte 134 salariés de la VOC, 35 colons libres, 15 femmes, 22 enfants et 180 esclaves déportés de Jakarta et de Madagascar. La colonie est très hiérarchisée. Les clivages se font entre le chrétien et le non-chrétien et entre l’homme libre et l’esclave. En 1706, les Boers de la 1° vague d’émigration neerlandaise, se révoltent contre les méthodes de gouvernement et la corruption, Van der Stel est renvoyé et l’immigration européenne s’arrête. En 1750, un chasseur d’éléphants du Cap traverse le fleuve Orange (+ de 2000 km, le plus long fleuve d’Afrique du Sud), ouvrant la voie aux chasseurs, aux explorateurs et aux missionnaires. Cette colonie deviendra britannique en 1814.
D- Empire britannique: 1° puissance maritime du monde

L’Angleterre étant une île, elle possède une importante flotte maritime, un grand capital technique et économique. Dés 1700, les Anglais dominent la mer.
En 1496, à la suite des succès outre-mer des Portugais et des Espagnols, le roi d’Angleterre Henri VII charge Jean Cabot d’explorer l’Atlantique Nord; il disparait en mer. Ce n’est que sous le règne d’Élisabeth Ire (1558-1603)que les expéditions maritimes reprennent. En 1562, pour la Couronne britannique, le corsaire Francis Drake attaque les navires négriers portugais et espagnols le long de la côte de l’Afrique du Nord ou en Europe et les convois de galions transportant les richesses du Nouveau Monde. À cette date, l’Espagne est solidement implantée aux Amériques (Caraïbes, Mexique, Pérou) ; le Portugal a établi des comptoirs commerciaux et des forts sur les côtes d’Afrique, du Brésil et des Indes orientales ; la France est présente le long du fleuve Saint-Laurent ( la future Nouvelle-France). .
En 1603, le roi d’Écosse monte sur le trône d’Angleterre sous le nom de Jacques Ier. C’est le début du Royaume-Uni de Grande-Bretagne. La Compagnie britannique des Indes orientales (1600-1875) est créee afin d’administrer les colonies et de développer le commerce avec la métropole.(Création de la VOC en 1602)
La 1° colonie anglaise permanente établie en Amérique fut créée en 1607 sous l’impulsion de la Virginia Company. En 1624, la Couronne la contrôlant, elle devient la colonie de Virginie. La Royal African Company reçut le monopole de l’approvisionnement en esclaves des colonies anglaises dans les Caraïbes: à Saint Kitts (1624), Barbade (1627) et Niévès (1628) qui avaient adopté le système des plantations de sucre, développé par les Portugais au Brésil, qui reposait sur l’esclavage. Les autres suivent: Plymouth comme refuge pour les puritains anglais, le Maryland en 1634, Rhode Island en 1636, le Connecticut en 1639 et la Caroline en 1663. En 1664, elle s’empara de la colonie hollandaise Nouvelle-Néerlande, renommée New York, échangé contre le Suriname. En 1681, William Penn fonde la Pennsylvanie. Les colonies américaines étaient moins profitables que les colonies sucrières des Caraïbes mais elles disposaient de vastes terres et attiraient les émigrants anglais.
Initialement, le commerce était assuré par des navires hollandais qui transportaient les esclaves d’Afrique et acheminaient le sucre américain jusqu’en Europe. Le parlement décréta que seuls les navires anglais auraient le droit de commercer avec les colonies anglaises. L’esclavage était la base de l’Empire britannique dans les Indes occidentales. Jusqu’à son abolition en 1807, la Grande-Bretagne fut responsable de la déportation de près de 3,5 M d’Africains vers l’Amérique, soit 1/3 des victimes du commerce triangulaire, à partir des forts de la côte de l’Afrique de l’Ouest, à Jamestown. L’essentiel des esclaves de la traite occidentale venait du bassin du Congo.Dans les Caraïbes britanniques, les Noirs dans la population passa de 25 % en 1650 à environ 80 % en 1780 et dans les Treize colonies, de 10 % à 40 % (la majorité au Sud). Ce commerce extrêmement profitable, devint l’économie de base pour Bristol ou Liverpool, qui formaient le 3° angle du commerce. Les conditions épouvantables du voyage faisaient qu’ 1/7 esclave mourait lors de la traversée.

L’ industrialisation débute en Angleterre et en Wallonie dès 1750,
Le parlementarisme anglais émerge. Le libéralisme d’Adam Smith reconnaît la valeur économique de l’individu, avec des droits, à l’époque des 1° entrepreneurs du coton britannique. Le principe des corporations disparaît avec l’apparition des brevets.
A l’issue de la guerre de Sept Ans, en 1763, la Grande-Bretagne devient la 1° puissance maritime du monde devant la France. L’Empire colonial britannique est le plus étendu du monde en 1800 avec 500 M d’hab, bien plus vaste que celui de la France. Adoptant une stratégie coloniale différente des autres nations (colonies, protectorat , dominions, mandats, tutelles), le Royaume-Uni opte très tôt pour le libre-échange avec ses colonies mais également avec les autres nations.
Au Cap (1814)
La VOC avait fondé la colonie du Cap à la pointe sud de l’Afrique, en 1652. Le Royaume-Uni, après l’avoir occupée en 1795, annexa formellement la colonie, et sa large population afrikaner (ou boer) en 1806 . L’immigration britannique commença en 1820 et mécontenta les Boers qui fondèrent des républiques indépendantes plus au Nord à la suite du Grand Trek à la fin des années 1830. Au cours de leur migration, les voortrekkers s’opposèrent aux Britanniques, qui avait leur propre politique d’expansion coloniale et avec les populations noires comme les nations basotho ou zoulou. Les Boers fondèrent 2 républiques viables : le Transvaal (1852-1902) et l’État libre d’Orange (1854-1902). En 1902, les Britanniques les annexèrent, gagnant la guerre de 1899-1902.
En “Rhodésie” (1886)
Les 1° non-Africains à entrer dans le pays sont les Portugais au XVIIIe siècle, suivis des commerçants arabes. En 1798, l’explorateur portugais Francisco José de Lacerda e Almeida dirige la 1° expédition scientifique dont le but est de relier les 2 territoires portugais, le Mozambique à l’est, et l’Angola à l’ouest mais il succombe à des fièvres en 1798. Son journal d’expédition est sauvé et rapporté à Tete. Il constitue l’unique témoignage européen sur la région, jusqu’à David Livingstone en 1851.
Les acquisitions britanniques en Afrique orientale et australe poussèrent Cecil Rhodes, pionnier de l’expansion britannique (la Rhodésie-1888 porte son nom) à demander la création d’un chemin de fer Le Cap – Le Caire permettant une meilleure administration et un transport plus facile des ressources et des hommes entre les différentes colonies.
SUITE DE L’AFRIQUE AUTRALE: 3- LA COLONISATION