Ce texte du (nouveau) Parti Communiste Italien retient l'attention par sa rupture avec le style "orthodoxe" des écrits des partis communistes. Est-ce un texte gauchiste, est-ce une autre perception et une autre volonté politiques d'agir face à ce que nous sommes bien obligés de constater : l'atrophie des partis communistes ouest-européens, de leurs capacités à comprendre le monde au moments mêmes de ses mutations, de leurs pratiquées et influences politiques concrètes ?
Est-ce une volonté d'explorer les voies de reconquête des capacités à comprendre le monde via une alliance audacieuse entre pensée et action, théorie et pratique, c'est à dire au fond d'interroger les significations du concept léniniste 'd'avant-gardes" au jour d'aujourd'hui ? La comparaison est-elle justifiée avec les autres voies qui essayent de renouer avec la pensée et les concepts marxistes et/ou Léninistes mais dans comme pensées et concepts et non comme praxis très peu liés aux formes inédites de lutte des classes comme le furent les luttes des Gilets Jaunes  ? 
Il n'est pas étonnant que ces interrogations proviennent d'Italie, le seul pays européen dont le Parti Communiste est né dans l'enveloppe da la pensée marxiste "indigène" et tellement féconde d'Antonio Gramsci que ne connaissait pas les textes de Lénine au moment même où les grandes luttes ouvrières du Nord de l'Italie projetaient la naissance de ce parti. Bonne lecture. Mohamed Bouhamidi..

« L’objectif du Forum n’est pas de créer un nouveau groupe politique, mais d’ouvrir un débat et une nouvelle relation dans l’espace communiste qui aidera à surmonter l’état dans lequel se trouvent les groupes et même les camarades individuels, et qui jusqu’à présent n’a produit que des décombres et des mystifications.
Au cours des dix mois qui nous séparent du début des activités du Forum, nous nous sommes surtout attachés à définir la nécessité de mettre fin à une manière romantique et subjective de comprendre la renaissance d’un mouvement communiste en Italie. Nous continuerons à insister sur ce point, en ouvrant des interlocutions qui, bien que difficiles, sont le seul instrument qui puisse nous permettre de creuser les lieux communs, les ambiguïtés et les improvisations qui ont caractérisé l’expérience communiste jusqu’à présent. Sans prétendre à la cathédrale, mais en essayant de parvenir, par l’analyse et la discussion, à un point de vue commun et à des hypothèses de travail politique suffisamment vérifiée
s.
Pour l’avenir, nous n’attendons donc pas de percées organisationnelles annonçant la naissance d’une nouvelle vérité qui regrouperait les rangs épuisés des communistes qui tentent de se réorganiser depuis des décennies.

Nous pensons plutôt que le moment est venu d’ouvrir une phase dans laquelle les questions fondamentales concernant l’avenir des communistes italiens sont placées au centre d’une élaboration collective qui nous fera avancer.
Ce chemin est ardu et suppose que, face au bilan négatif, nous évitions de nous enfermer dans des niches organisationnelles ou culturelles qui ne sont que des manifestations de notre difficulté à nous situer par rapport à la réalité. Pour nous, communistes, la théorie est la science de la transformation. C’est dans ce cadre que s’inscrivent les écrits qui traitent des points essentiels d’une discussion entre communistes :

*la nature de la crise du mouvement communiste et le nouveau cadre international,

*un schéma interprétatif de l’histoire du PCI de la chute du fascisme à sa mutation génétique,

*une note sur Salerne qui nous fait comprendre sur quels rails la situation italienne a été canalisée après 1944

La Communauté internationale des groupes impérialistes US-OTAN, sionistes et européens craignent que la résistance contre l’occupation de la Palestine ne se développe et confient aux journaux du régime la tâche de dénigrer les promoteurs de la solidarité avec le peuple palestinien. Depuis plus d’une semaine, Il GiornaleIl MessaggeroHuffington Post (appartenant au groupe GEDI détenu par Agnelli-Elkann) et d’autres tabloïds insistent sur la nécessité d’interdire la manifestation convoquée pour le 5 octobre à Rome par les communautés palestiniennes d’Italie, reprise par le ministre de l’Intérieur Piantedosi lorsqu’il déclare  » célébrer ouvertement un massacre est quelque chose qui nous oblige à évaluer la protection de l’ordre public « 

Nous devons rendre la vie impossible au gouvernement Meloni et aux agents et collaborateurs de l’entité sioniste opérant en Italie. L’interdiction des manifestations du 5 octobre à Rome va de pair avec les difficultés qu’éprouvent les médias du régime et les autorités de la classe dirigeante à dissimuler le nettoyage ethnique des Palestiniens, qui a commencé au début des années 1900 avec les premières initiatives promues par la composante la plus réactionnaire du mouvement sioniste en Palestine pour s’emparer des terres des Arabes palestiniens et les expulser de leurs villages.

Le 7 octobre 2023, depuis la bande de Gaza, la Résistance palestinienne a montré qu’il était possible de frapper l’État sioniste d’Israël et a démenti la réputation d’invincibilité avec laquelle la Communauté internationale des groupes impérialistes US-OTAN, sionistes et européens cherchent à étouffer la lutte du peuple palestinien. Pour ces raisons, à partir du 8 octobre 2023, la violence génocidaire de l’État sioniste est devenue encore plus féroce qu’elle ne l’a été depuis son autoproclamation (mai 1948) jusqu’à ce jour.

2) Organiser des garnisons de contre-information et de dénonciation devant les sièges des entreprises sionistes et devant les sièges des entreprises italiennes et multinationales qui collaborent avec elles, en veillant à l’avenir des travailleurs de ces entreprises et de leurs emplois.

3) Reproduire et étendre les initiatives des étudiants pour la suspension des collaborations entre les universités italiennes et les universités et agences sionistes : les camps d’étudiants ont été un instrument efficace pour sensibiliser une grande partie des jeunes universitaires en Italie et pour amener un certain nombre d’enseignants, de chercheurs et d’autres travailleurs universitaires à prendre parti dans la lutte contre les accords de recherche entre les universités italiennes et l’État sioniste. Ces mobilisations doivent être étendues et renforcées en impliquant un nombre croissant de travailleurs universitaires par des grèves, la suspension des activités d’enseignement programmées et la tenue de conférences thématiques sur le nettoyage ethnique en cours en Palestine, des occupations d’universités et d’autres formes de protestation.

4) Bloquer les bateaux, les avions et les trains transportant des armes (provenant d’entreprises italiennes, américaines et autres) à destination de l’État sioniste d’Israël : suivre l’exemple du Collettivo Autonomo Lavoratori Portuali (CALP) de Gênes, du Gruppo Autonomo Portuali (GAP) de Livourne, des travailleurs inscrits à l’USB de l’aéroport de Montichiari (BS) et d’autres travailleurs qui se sont mobilisés pour bloquer le trafic d’armes ; former des groupes de travailleurs dans chaque port, aéroport et dépôt ou nœud ferroviaire qui s’organisent pour surveiller, dénoncer, bloquer et saboter le trafic d’armes et d’équipements destinés à l’État sioniste d’Israël.

6) Faire du siège des principaux médias du régime (journaux tels que La Repubblica, La StampaCorriere della Sera, Il Giornale, Il Foglio, etc.), la cible de mobilisations et d’initiatives de l’entité sioniste, la cible des mobilisations et des initiatives de lutte. Mettons notre énergie contre des journalistes complices des crimes de l’État sioniste, boycottons activement les centres médiatiques de propagande pro-sioniste qui se sont engagés dans une intense campagne de désinformation depuis le 7 octobre 2023, qui a affecté les masses populaires en Italie comme dans tous les autres pays, esclaves de la Communauté internationale, des groupes impérialistes américains, sionistes et de l’Union européenne. Une avalanche de mensonges a inondé les masses populaires dans une tentative d’étouffer le mouvement de sympathie soulevé dans le monde entier par l’offensive de la résistance palestinienne, d’étouffer le grand sentiment de solidarité avec les masses populaires de la Palestine occupée,  d’occulter le nettoyage ethnique par la désinformation.

7) La réalisation de cyber-attaques contre les sites, les bases de données et les réseaux des entreprises, des médias et des journalistes qui collaborent avec l’État sioniste d’Israël : en Italie, il y a des centaines, des milliers, de personnes qui ont les compétences informatiques nécessaires pour réaliser de telles attaques avec les précautions nécessaires pour ne pas être détectées. Nous appelons les hackers et tous les informaticiens à mener des cyber-attaques en solidarité avec le peuple palestinien et comme forme entreprendre le boycott concret des activités des sionistes en Italie.

9) Boycotter et saboter les activités des bases militaires de l’US-OTAN qui ont besoin d’un approvisionnement constant. Identifier la manière dont elles s’approvisionnent : elles font souvent appel à des entreprises locales qui opèrent à l’intérieur et à l’extérieur des bases. Il s’agit d’organiser les travailleurs et les masses populaires vivant à proximité des champs de tir et des installations militaires pour entreprendre des initiatives de boycott et de sabotage : endommager ou détruire les réseaux de services de base (électricité, gaz, eau, égouts), faire sauter et déserter les appels d’offres (avec des appels, des actions de lutte, etc.) pour l’attribution de travaux d’approvisionnement sur les bases (fournitures, blanchisseries, etc.), ralentir ou empêcher le déroulement normal des activités quotidiennes. Dans la plupart des cas, elles volent l’eau et les autres ressources de la communauté environnante (c’est le cas de la base américaine de Niscemi et des polygones de l’OTAN en Sardaigne) et n’apportent aucun bénéfice au territoire.

L’intolérance des masses populaires à l’égard du gouvernement Meloni s’accroît et s’accroîtra au fur et à mesure qu’il continuera à mettre en œuvre l’agenda Draghi : privatisations, réduction des retraites, répression toujours plus forte et participation de notre pays à la Troisième Guerre mondiale. Il faut renverser le gouvernement Meloni en rendant le pays ingouvernable au point d’imposer un gouvernement d’urgence qui soit l’expression des organisations ouvrières et populaires et du reste des masses organisées. C’est l’objectif à poursuivre pour agir avec détermination contre les fermetures et les délocalisations d’entreprises, les assassinats sur les lieux de travail et sur le chemin du travail, la pollution de l’environnement, la précarité croissante, la destruction du système national de santé et des écoles publiques, et pour mettre fin à la complicité de notre pays avec le nettoyage ethnique qui a lieu en Palestine.

Pour entrer en contact avec le Centre du (n)PCI voir https://www.nuovopci.it/contatti/infocont.html Site web : www.nuovopci.it
e.mail : nuovopci@riseup.net