Le Lobby pro israélien au sein de l’Union Européenne 1/3 par Rene Naba
René Naba -1 mars 2019
Vichy et la tétanie du débat public en France.
L’indignation suscitée par la profanation d’un cimetière juifs d’Alsace dans la foulée de l’émotion provoquée par l’agression verbale dont a été victime Alain Finkielkraut, le 16 Février 2019 à Paris, en marge de la manifestation des «Gilets Jaunes» a conduit un député de la majorité, membre de la République en Marche (LRM) Sylvain Maillard à réclamer la pénalisation de l’antisionisme.
Criminaliser l’anti sionisme? Où va-t-on. Vers quelles dérives chauvines mènent-ils la France ces incendiaires électoralistes?
L’honorable élu de la nation, plutôt que de se vautrer dans la fange de la démagogie, aurait dû s’interroger sur les raisons de l’agressivité certaine que focalise sur sa personne Alain Finkielkraut, de même que sur l’absence d’un «Mémorial de la Shoah» au Royaume Uni, un pays européen d’une importance comparable à la France. De la réponse à cette question, jamais enseignée dans les manuels d’histoire, il aurait compris une part des grands malheurs qui minent la France.
L’académicien, il est vrai, ne laisse pas indifférent. Théoricien de l’équipe de France de Foot «Black Black Black risée de l’Europe» mais néanmoins double champion du Monde, il est aussi l’un des inspirateurs d’Anders Behring Breivik, l’auteur du carnage d’Oslo, en juillet 2011, dans le prolongement de la convergence de l’extrême droite israélienne et Israël, matérialisée par le rapprochement entre Benyamin Netanyahu et Victor Orban (Hongrie).
Une imposture morale de l’alliance des descendants des victimes du génocide hitlérienne et les héritiers spirituels de leurs anciens bourreaux, matérialisée par le rapprochement entre Benyamin Netanyahu et Victor Orban (Hongrie).
Pour aller plus loin sur ce sujet : https://www.renenaba.com/le-carnage-doslo-un-symptome-des-derives-de-la-pensee-intellectuelle-occidentale/
Pas de «Mémorial de la Shoah» au Royaume Uni tout simplement car Londres a été la plateforme de la libération de l’Europe continentale du joug nazi, quand Vichy faisait office d’anti chambre des camps de la mort. Et pendant que la Royal Navy torpillait gaillardement le ravitaillement stratégique du III me Reich, la flotte française, piteusement, se sabordait à Toulon. Panache français qu’ils disent.
Pourquoi le Royaume Uni? Tout simplement parce qu’il n’y eut ni rafle de Vel D’Hiv, ni port d’étoile jaune, ni Drancy, ni Guy Moquet, ni délation, ni déportation, ni collaboration. Le distingué Donald Trump dans son langage châtié a bien résumé la question en assurant, non sans raison, que «Sans nous (les Américains) à Paris on aurait parlé Allemand». Vichy, une mèche à combustion lente dont la déflagration, 70 ans après, se fait sentir encore de nos jours.
Un état de fait dont pas un arabe ou musulman, ni le moindre basané n’en est responsable… De ce grand malheur qui ronge la France en une tache indélébile, une souillure morale absolue. L’antisémitisme en France, ses origines, ses causes, sa persistance, sont à rechercher ailleurs. En France même, pas au «sein» des mères des banlieues périphériques.
Le malheur des Arabes et des Musulmans est bien plus grave et plus profond. Il provient de l’aberration mentale de dirigeants ayant procédé au détournement de la religion musulmane au service de leurs anciens colonisateurs, au détriment des grandes puissances sans passif colonial avec eux (Chine, Russie), dont l’exemple le plus affligeant n’est autre que le prédicateur millionnaire du Qatar, Youssef Qaradawi.
Ah les contorsions doctrinales du thésard longue durée de François Burgat, Nabil Ennasri, l’ancien souffleur sur les braises islamistes, converti aux vertus de la dé-radicalisation, pour justifier l’injustifiable du Mufti de l’Otan, lors de la soutenance de sa thèse à l’Université d’Aix Marseille, en Novembre 2018.
Une instrumentalisation de la religion musulmane au détriment des intérêts à long terme du Monde arabe et musulman, suscitant une islamophobie généralisée au point de gommer les turpitudes occidentales.
Misère, frustration, errance, désespérance, déshérence, stigmatisation, criminalisation: Voilà ce que dans les familles arabes des zones périurbaines de France «on tète avec le lait de sa mère», avant le basculement vers la déviance et la violence au terme d’une vie brève mais dense de privation et répression.
Emmanuel Macron devant le CRF: un discours de puissants
La clause IHRA (International Holocaust Remembrance Alliance): une définition de la droite israélienne colonisatrice.
M. Emmanuel Macron, redoutant vraisemblablement une surenchère propulsée par les actes anti sémites, -en augmentation de 74 pour cent en France en 2018-, a voulu couper court à cette proposition visant à l’adoption d’une loi punissant l’antisionisme au même titre que l’antisémitisme. Sans doute en raison du fait que le couplage de l’antisémitisme et de l’antisionisme relève d’un amalgame hypocrite et dangereux sous tendant une volonté de museler toute critique d’Israël. De faire en sorte qu’Israël soit l’unique état au Monde soustrait à la critique.
«Je ne pense pas que pénaliser l’antisionisme soit une bonne solution. Je pense que ce que nous aurons à faire (…), c’est faire république, c’est-à-dire être ensemble. (…) Faire république, c’est éduquer, former», a déclaré le président français. Autrement dit faire de la pédagogie non de la démagogie en vue d’exacerber le chauvinisme des Français.
Puis se ravisant, le soir même, il effectuera un rétropédalage dont Jupiter en le secret et concédera à ses hôtes, lors du diner annuel du CRIF, mercredi 20 Février 2019, que la France allait adopter dans ses textes de référence une définition de l’antisémitisme élargie à l’antisionisme. «L’antisionisme est une des formes modernes de l’antisémitisme».
«Depuis plusieurs années, et la situation s’est encore aggravée ces dernières semaines, notre pays – comme d’ailleurs l’ensemble de l’Europe et la quasi-totalité des démocraties occidentales – est confronté à une résurgence de l’antisémitisme sans doute inédite depuis la Seconde guerre mondiale», a-t-il fait valoir
La promotion d’une définition israélo-centrée de l’antisémitisme trouve son origine, au début de la décennie 2000, à travers les efforts d’un lobby de la droite colonialiste israélienne, le «Jerusalem Center for Public Affairs (JCPA)», qui souhaitait faire taire les critiques portées contre la politique israélienne, notamment en Europe. Devant l’échec de leur tentative auprès des organismes européens, les promoteurs de cette définition se sont alors tournés vers l’IHRA (International Holocaust Remembrance Alliance), organisme intergouvernemental chargé de promouvoir la mémoire de l’holocauste, dont ce n’est pas la mission.
La définition elle-même est particulièrement floue. Sa rédaction laisse rêveur: «L’antisémitisme est une certaine perception des Juifs, qui peut s’exprimer par la haine envers les Juifs. Les manifestations rhétoriques et physiques de l’antisémitisme sont dirigées contre des personnes juives ou non-juives et/ou leur propriété, contre les institutions de la communauté juive ou les lieux religieux».
Gageons que ce terme IHRA fera florès dans les propos des médiacrates en mal de légitimité. Et Motus sur les contradictions du disciple du philosophe Paul Ricœur qui entend lutter contre la montée de la xénophobie au sein de l’Union européenne, et, «en même temps» faire taire les critiques sur l’alliance du premier ministre ultra droitier israélien Benyamin Netanyahu avec les chefs de file du chauvinisme planétaire Victor Orban (Hongrie), Jaïr Bolsonaro (Brésil).
Sous couvert de lutte contre l’antisémitisme, le lobby pro israélien en France cherche en fait à discréditer toute expression de solidarité avec la lutte du peuple palestinien. En entérinant cette démarche, la France se rend, cette fois, complice d’un sociocide palestinien.
Pour aller plus loin sur ce thème : https://orientxxi.info/magazine/comment-israel-manipule-la-lutte-contre-l-antisemitisme,2892
A deux mois des élections européennes, les premières de la mandature d’Emmanuel Macron, qui se dérouleront en Mai 2019, retour sur le révisionnisme historique opéré par les signataires du «Manifeste du Nouvel Antisémitisme» qui pensaient pouvoir ainsi troquer, en toute impunité, l’antisémitisme récurrent de la société française par une arabophobie et une islamophobie rance. Un dossier en trois volets portant sur «le lobby pro-israélien en France», 2eme volet: «le CRIF, chef d’orchestre du tapage médiatique», enfin, 3eme volet un sur «le lobby pro israélien en Europe».
Un comportement impétueux
Ah Vichy et son ignominie, qui tétanise tout débat public en France, l’aseptisant de toute critique à l’égard d’Israël, l’assimilant à une forme déguisée d’antisémitisme, au point que l’ultra-bellicisme de l’Etat Hébreu, ses bains de sang répétitifs, -de Deir Yassine, en 1948, à Dawaniya, (1949), à Qibya (1953 par Ariel Sharon, à Kafr Qassem, en 1956, à Bahr al Baqqar, (1970) à Sabra Chatila (1982), sont présentés comme des actes d’auto-défense de la «sentinelle avancée du Monde Libre face à la barbarie arabo musulmane», justifiés «au nom de la «pureté des armes» de «l’armée la plus morale du Monde».
A lire : http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2018/04/04/une-breve-et-douloureuse-histoire-des-massacres-israeliens/ & http://www.france-palestine.org/Les-cartes-des-colonies-israeliennes-qui-ont-choque-Barack-Obama
Assignation, intimidation, stigmatisation, prescription, pleuvent dru. La tension est persistante, la pression constante, en dépit du riche bestiaire utilisé par les Israéliens pour désigner les Palestiniens ou les Arabes (Animaux à quatre pattes, cafards etc..) dans le silence complice de la classe politique française.
Au point de placer toute pensée dissidente sur la défensive, de pénaliser voire de criminaliser les exogènes de France du fait de leurs origines ethnico-religieuses, comme si le fait d’être arabe ou musulman l’afflige d’une tare indélébile. Comme si l’histoire de France est le récit d’un long fleuve tranquille d’un pays peuplé de blanches colombes.
S’il est vrai que toute conscience se pose en s’opposant, l’histoire de France est jalonnée de massacres, tant sur le plan interne, pour ancrer dans l’opinion la suprématie de la fille ainée de l’Église catholique, que sur le plan externe, pour intérioriser dans le psychisme des peuples colonisés leur sentiment d’infériorité.
Sur le plan interne, le Massacre de la Saint Barthélémy (24 août 1572), contre les Protestants, le génocide hitlérien (1939-1945), contre les Juifs, et sur le plan externe (Thiaroye 1944-Sénégal; Sétif 1945-Algérie; Haut-Sananga 1960-Cameroun) révèlent rétrospectivement un comportement sinon belliqueux, à tout le moins impulsif. De nos jours, l’expression adéquate serait éradicateur.
Un comportement impétueux compensatoire de deux siècles de désastres militaires. Trafalgar, Waterloo, Fachoda, Sedan, Mexique, culminant avec la capitulation française de 1940 face à l’Allemagne nazie, conduiront l’historien Marcel Gauchet à conclure qu’«En Mai 1940, la France a brutalement cessé d’être une grande puissance».
Circonstance aggravante, la capitulation de 1940 sera en effet suivie quatorze ans plus tard du désastre de Dien Bien Phu (1954), première défaite d’une armée blanche d’un pays membre permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU face à un peuple basané, et, deux ans plus tard, en 1956, du désastre diplomatique de Suez contre l’Egypte nassérienne et de l’Indépendance de l‘Algérie, mettant un terme à 130 ans de colonisation intensive de ce pays.
Ce piteux bilan, – quatre capitulations en deux siècles, record absolu parmi les grandes démocraties occidentales, n’a pas pour autant bridé la morgue française ni induit une culture de la modestie.
A la désastreuse claironnade de Paul Raynaud, à l’époque ministre des finances, «Nous vaincrons par ce que nous sommes les plus forts», a succédé 78 ans plus tard, la fanfaronnade de la technostructure française: «Seule armée européenne présente sur tous les océans et les cinq continents via ses bases militaires, l’armée Française est l’ultime armée européenne à posséder les cinq fonctions stratégiques majeures en mesure de l’habiliter à être chef d’une coalition en Europe», tonnera sans sourciller le chef d’état-major interarmes François Lecointre, dans sa déposition devant la commission des forces armées de l’Assemblée nationale, le 20 mars 2018. Sauf que le gradé a commis une omission de taille, à savoir que la France n’est plus désormais que la sous-traitante des Etats Unis dans ses anciennes zones d’influence (Afrique francophone, Moyen Orient)
Le révisionnisme historique de Philippe Val, nouveau lauréat du Prix du CRIF cru 2019.
L’antisémitisme ancien ou nouveau est récurrent à la société française. De l’affaire Dreyfus, qui a éclaté alors qu’aucun Arabe ou Musulman n’était présent en France, à la collaboration vichyste au génocide hitlérien, qui s’est déployé alors que près de 400.000 Arabes et Africains, Chrétiens ou Musulmans, volaient au secours de la France pour libérer leur colonisateur du joug nazi et mettre un terme à la persécution des Juifs par leurs compatriotes français du fait de leur différence religieuse.
N’en déplaise à Philippe Val, l’imposteur qui pratique le révisionnisme historique anti arabe en guise de rente de situation, nouveau lauréat du Prix 2019 du cru 2019, à Manuel Valls, le caniche d’Hillary Clinton piégé par sa psychorigidité, à Bernard Henry Lévy et sa fausse théorie sur «les origines nazies du terme Iran», Renaud Camus et son «grand remplacement», Georges Bensoussan et ses jérémiades sur les «territoires perdus de la République», une énergique et douloureuse piqûre de rappel s’impose à l’attention des chantres de la nouvelle islamophobie.
Urbi at Orbi: Tous les théoriciens de l’antisémitisme sont des Français de pure souche: De Charles Maurras, à Céline, voire même Georges Bernanos, à Alain Soral, le dragueur de voix de la périphérie urbaine des grandes villes françaises au profit du Front National.
- http://www.renenaba.com/philippe-val-ou-le-revisionnisme-anti-arabe-en-guise-de-fond-de-commerce/
- https://www.madaniya.info/2016/12/06/france-manuel-valls-no-pasaran/
L’immigration basanée en France, une immigration de créance et non de bienfaisance.
Pour mémoire: La contribution des basanés à la libération de la France durant les 2 Guerres mondiales a été substantielle de l’ordre de 1,2 millions de combattants dont près de 100.000 tués.
Fait ignominieux: Ce tribut de sang, sans doute unique dans l’histoire, s’est acquitté alors que la France sabordait sa flotte de guerre à Toulon plutôt que de livrer bataille à l’ennemi et qu’une bonne fraction de la population française se fourvoyait dans la collaboration nazie.
Ce sacrifice des colonisés, les exogènes de la République, en substitution des indigènes français, dans la défense de leur colonisateur fait que l’immigration basanée en France s’impose comme une immigration de créance et non une immigration de bienfaisance. Il devrait faire taire à jamais les chantres du « Nouvel antisémitisme » qui font du révisionnisme anti arabe et anti musulman une rente de situation, à l’instar des signataires du «Manifeste des 300».
L’instrumentalisation de l’accusation d’antisémitisme pour neutraliser toute critique à l’égard d’Israël a été érigée en mode opératoire absolu pour stigmatiser toute opinion dissidente à la doxa néo conservatrice philo sioniste. Le procédé est abject qui signe une forme hideuse et vile de la censure. Il n’immunise pas de ses dérives. Au point qu’un député israélien ira jusqu’à proclamer «la supériorité de la race juive» dans une reproduction inversée de la théorie nazie de la « supériorité de la race aryenne». Ah les ravages de l’excès des tenants du « nouvel antisémitisme » qui se projette parfois dans le psychisme pathologique de certains représentants du «peuple élu ».
Pour aller plus loin sur ce sujet : https://fr.timesofisrael.com/un-depute-israelien-proclame-la-suprematie-de-la-race-juive/
Près de 550.000 basanés, -arabes et africains, chrétiens et musulmans-, ont combattu dans les rangs de la France durant la 1 ère guerre Mondiale, dont plus de 50.000, ont perdu la vie et, fait rarissime dans l’histoire, pour la 2me fois en un même siècle, près de 400.000 autres ont volé au secours de la France durant la 2me Guerre Mondiale, pour défendre un pays, la France dont les concitoyens n’ont pas su, pas pu, ou ou pas voulu le défendre.
Quatre mille deux cents (4.200) combattants originaires d’Afrique du Nord, (le Maghreb), -sur les 6.500 tués de l’armée française, soit les 2/3, sont tombés au champ de d’honneur de Monte Cassino, la plus grande victoire de l’armée française, qui hisse Monte Cassino tout à la fois au rang de victoire française qu’arabe.
Cet état de service devrait donner aux basanés de France droit à une entrée par la grande porte dans la vie publique française, et non à une entrée honteuse escamotée par la porte de service. En un mot d’avoir voix au chapitre.
Nicolas Sarkozy ou la déconstruction de la «politique arabe de la France»
Que nenni. Toute réflexion sur le bien-fondé de la déstructuration d’une prétendue «politique arabe» de la France déconstruite par les plus philo sionistes dirigeants français, Dominique Strauss Khan, Bernard Kouchner et Nicolas Sarkozy est bannie, alors que, parallèlement, le pèlerinage à Tel Aviv est devenu le passage obligé de tout aspirant à un rôle national en France.
Sans faux fuyant, le premier président de «sang mêlé» a même été jusqu’à faire acte de candidature à la magistrature suprême depuis Herzilya, transposant dans la foulée le conflit israélo palestinien en France, en sollicitant l’expertise de la répression des manifestations périurbaines de France, en 2005, à Avi Dichter, le responsable de la sécurité israélienne pour les territoires palestiniens occupés, et non l’avis de son homologue, le ministre israélien de l’intérieur.
Mieux, signe de sa défiance à l’égard des diplomates français, dans une démarche qui constitue une parfaite illustration des confusions des genres, il mandatera Valérie Hoffenberg, Présidente du bureau Français de l’American Jewish Committe (AJC), en tant que «Représentante spéciale de la France pour la dimension économique, culturelle, commerciale, éducative et environnementale du processus de paix au Proche-Orient ».
Autrement dit, la patronne d’un lobby juif américain en France en charge pour le compte du gouvernement français des négociations israélo-palestiniennes. De quoi rêver, sauf à penser que la France est en panne de diplomates compétents pour ce genre d’exercice.
Le délire démagogique judéophile de Nicolas Sarkozy.
La démagogie de Nicolas Sarkozy a atteint un degré tel que, sur les conseils de la si peu avisée mais totalement dogmatique Emmanuelle Mignon, le «sang mêlé» envisagera de « confier la mémoire » des 11.000 enfants français victimes de la Shoah à chaque élève de CM2, à partir de la rentrée scolaire 2008.
Simone Weil, ancienne déportée, mesurant sans doute les dégâts considérables qui seraient infligés au psychisme des enfants, brisera net ce projet. Dans une réaction énergique, l’ancienne présidente d’honneur de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, –qui «dénonçait régulièrement toute forme de concurrence des mémoires, qui conduit toujours à la confusion des esprits»–, qualifiera ce projet d’ »inimaginable, dramatique, injuste », estimant cette mémoire « bien trop lourde » à porter pour des enfants de cet âge.
Sur la déconstruction de la «politique arabe de la France» : https://www.renenaba.com/le-voyage-dun-sang-mele-dans-son-pays-de-predilection/
Les «Juifs de France» d’Emmanuel Macron
Si le socialiste François Hollande n’a pas hésité pas à pousser la chansonnette dans la cuisine du plus xénophobe dirigeant de la droite israélienne Benyamin Netanyahu, l’assurant de pouvoir toujours entonner «une chanson d’amour pour Israël», Emmanuel Macron, lui, actera, depuis la tribune du CRIF, en 2018, le statut de «Juifs de France» aux membres de la communauté nationale se réclamant de la religion juive. Une reconnaissance en contradiction avec le principe de la laïcité; un principe cardinal de la vie politique d’un pays, unique au monde à avoir consacré ce principe.
Ce faisant, M. Macron a appliqué aux juifs le même procédé que le régime de Vichy dont le critère de sélection vers les «camps de la mort» avait été l’appartenance religieuse des citoyens français. A n’y prendre garde, l’identification communautaire des citoyens français pourrait favoriser une ghettoïsation de la vie politique nationale.
Dans cette perspective, la défense de la nation ne résulterait plus ainsi d’une mobilisation des citoyens du pays, mais des divers segments de sa population, es qualité «Juifs de France, Catholiques de France, Protestants de France, Musulmans de France, Boudhistes de France, Laïcs de France, Athées de France et Agnostiques de France».
«Juifs de France»? Soit. Mais alors, mutatis mutandi, pourquoi s’offusquer de rage devant ceux qui se revendiquent «Musulmans de France» et non «Français Musulmans»?
De l’antisémitisme des Arabes: Le sultan Mohamad V, Messali Hadj
Halte au délire: Vraiment Georges Bensoussan, «dans les familles arabes en France […] l’antisémitisme on le tète avec le lait de sa mère»? Vraiment? Et vous alors, historien du Mémorial de la Shoah, n’auriez-vous pas tété le crétinisme «avec le lait de votre mère»?
Nulle intention diffamatoire de notre part, GB, juste de la «catachrèse», pour reprendre l’expression du tribunal qui vous a relaxé, autrement dit, un détournement d’un mot de son sens propre pour les besoins de la démonstration.
Que penser alors du Maroc, dont le Sultan de l’époque le futur Roi Mohamad V aura été le seul dirigeant de l’Empire français à refuser d’appliquer les lois racistes de Vichy, d’imposer le port de «l’étoile jaune» aux ressortissants marocains de confession juive du temps du protectorat français.
A une période où une grande fraction de l’Europe ployait sous le fascisme, que la France collaborait activement avec le nazisme, ce sultan arabe et musulman s’est dressé contre ses propres protecteurs et le racisme européen ambiant? Le banquier André Azoulay et le publiciste Richard Attias en sont témoins qui conservent la nationalité marocaine par gratitude à l’égard de la dynastie chérifienne.
Que penser du chef nationaliste algérien Messali Hadj qui a décliné toutes les offres de Vichy, de même que son adjoint le Cheikh El Oqbi risquant une mesure d’éloignement pour avoir eu le courage de refuser d’apporter une caution musulmane à l’application des lois anti-juives de 1941 que lui demandait le gouverneur général pétainiste, l’amiral Abrial ?
« Nous avons des désaccords théologiques avec les Juifs. Mais ils bénéficient des droits reconnus aux Gens du Livre par le Coran il y a 14 siècles », expliqua El Oqbi à Abrial.
Judéocide hitlérien et sociocide palestinien
Le mot Apartheid n’est pas seulement une description de ce qui s’est passé en Afrique du Sud. Le crime d’apartheid est qualifié par le Statut de Rome (1998), instituant la Cour Pénale Internationale, comme un crime contre l’humanité. Cette qualification fut initialement opérée par différentes résolutions du Conseil de Sécurité (1984) et de l’Assemblée Générale (1966) des Nations-Unies relatives à l’Afrique du Sud.
La Convention pour l’Élimination et la Répression du crime d’Apartheid de 1973 le définit comme «un régime institutionnalisé d’oppression systématique et de domination d’un groupe racial sur tout autre groupe racial ou tous autres groupes raciaux et dans l’intention de maintenir ce régime».
A lire : https://www.lacimade.org/faq/peut-on-parler-d-apartheid-en-israel/
Le judéocide hitlérien ne saurait autoriser Israël à commettre un sociocide à l’encontre des Palestiniens, en une entreprise préméditée de destruction systématique de la société palestinienne, de sa culture, et de son identité sur plusieurs générations et la phagocytose de son territoire, au mépris du droit international.
De même troquer la judéophobie traditionnelle de la France contre l’arabophobie ou l’islamophobie ne saurait constituer une panacée aux maux de la société française. Tout au plus une fuite en avant.
Ni à la purger du racisme structurel dont le pays de la «Déclaration des Droits de l’homme» a fait preuve durant son histoire, du «Code Noir» au «Code de l’Indigénat», aux zoos ethnologiques à la «Venus Callipyge», d’un pays qui a «des idées mais pas du pétrole», qui se trouve, sans craindre la contradiction, en état de reptilité permanente devant les dictatures pétro monarchiques, les plus grands générateurs d’islamophobie à travers le Monde.
Dans ce même ordre d’idée, que cela soit dit avec netteté: L’Islam n’a pas conquis la France. L’Islam en France n’est que le fruit résiduel du reflux d’empire. Pas de colonisation, pas de «burnous à faire suer», ni «des «Arabes qui mangent le pain des Français».
11- Le décryptage du fait arabe par le prisme déformant philo israélien.
L’exemple le plus édifiant demeure la séquence dite du «printemps arabe». Personne n’a rien vu venir. Personne. Absolument personne. Ce mot d’ordre, repris en chœur par tous les intellectuels médiatiques, dans toutes les déclinaisons des réseaux hertziens et numériques, a servi de justificatif à la cécité politique occidentale, particulièrement française, lors du «printemps arabe» de l’hiver 2011, alors que les deux pivots arabes de l’Union Pour la Méditerranée (UPM), chère à Nicolas Sarkozy, la Tunisie, siège de l’UPM, et l’Egypte, dont le président Hosni Moubarak en était le co-président, ont été les premiers à sombrer.
Personne n’a rien vu venir, parce que personne ne voulait voir. L’Occident ne perçoit pas son environnement. Il le conçoit en fonction des impératifs stratégiques du maintien de la supériorité israélienne sur la sphère arabo musulmane. A l’aide de présupposés idéologiques, de prismes déformants, héritage de six siècles de domination absolue sur le reste de la planète, du fort sentiment antisémite qu’il a sécrété en son sein, de son rôle prescripteur et de son monopole du récit médiatique. Avec les désastreuses conséquences en Irak, en Libye, En Syrie, au Yémen, au Soudan.
«Israël dans des frontières sures et reconnues». Soit. Mais alors pourquoi ne pas appliquer cette même formule aux Palestiniens, eux, qui n’ont, ni état, ni frontières, encore moins de frontières sûres et reconnues.
Le réclamer serait-il faire preuve d’antisémitisme ou de justice? En quoi d’ailleurs les Palestiniens seraient-ils responsables du massacre des juifs européens? En vertu de quel principe devraient-ils en supporter seuls les conséquences? Le souligner serait-il preuve d’antisémitisme?.
12- Ethnocratie israélienne
L’adoption par le parlement israélien de la Loi «Israël Etat-Nation du peuple juif» a érigé l’état hébreu en ethnocratie, unique régime pays au monde sans doute à relever de cette classification. Se pose la question de savoir d’une manière subséquente en vertu de quel principe l’«ethnocratie» israélienne serait-elle l’«Unique démocratie du Moyen Orient», à l’effet de l’absoudre toutes ses turpitudes.
Un État qui se vit en permanence en dehors des normes internationales prend le risque d’être, à terme, perçu comme un État hors la loi. Se montrer soucieux de faire respecter la légalité internationale dans un pays voisin, en l’occurrence le Liban avec la résolution 1559 du Conseil de sécurité, tout en bafouant soi-même, d’une manière constante, toutes les résolutions internationales, y compris celles prises avec la caution de ses parrains occidentaux, notamment du Conseil de sécurité (n°242 de Novembre 1967) concernant le règlement du conflit israélo-arabe, relève d’un cynisme éhonté.
À coups d’annexion rampante, d’expropriation forcée, de spoliation, de déportation et d’intimidation, Israël est en passe d’absorber 80 pour cent du territoire de la Palestine du mandat britannique, en ne concédant que 20 pour cent de la superficie initiale aux Palestiniens, une portion congrue, elle-même gangrenée par une multitude de colonies de peuplement, en vue d’asphyxier l’espace vitale palestinien.
Mieux, Israël, depuis la création de la FINUL, en 1978, a procédé à l’invasion du Liban, à deux reprises, en 1982 et en 2006, mettant hors de combat soit directement, soit par l’entremise de ses supplétifs de l’armée du sud-Liban, 258 casques bleus, en toute impunité.
13- Le cas symptomatique de Georges Ibrahim Abdallah.
L’incarcération de Georges Ibrahim Abdallah est en effet symptomatique de la pathologie dans laquelle baigne la France depuis la fin de la II me guerre mondiale en raison d’un quadruple fait :
- A-La tétanie du débat public en France du fait juif consécutif à la collaboration nazie du régime de Vichy qui condamne la « Patrie des lumières» à une solidarité expiratoire inconditionnelle à l’égard d’Israël, conférant à ses dirigeants une impunité, et à leurs thuriféraires français, une immunité corrélative.
- B- L’OPA exercée par la France sur la chrétienté arabe, découlant de son statut de «fille aînée de l’Eglise», l’autorisant à préempter le rôle de «protectrice des chrétiens d’Orient», assujettissant ses pupilles non à un rôle protecteur, mais à un «protectorat de fait», leur assignant une fonction d’obéissance, qui condamne aux mines de sel tout récalcitrant à ses aberrations politiques.
- C- Le décalage qui existe entre l’image que la France s’emploie à projeter d’elle-même sur le plan international et la réalité de sa politique interne. Le mythe sur lequel elle prospère et la mythomanie dans laquelle elle se vautre, avec sa codification juridique longtemps fondée selon le principe du gobino darwinisme, au mépris du principe de la Liberté; l’impunité de sa technostructure au mépris du principe d’égalité, la hideuse pratique de la cristallisation des pensions des anciens combattants de l’outre-mer, au mépris du principe de la fraternité.
- D- La confusion que se fait la France de son rôle qui l’autorise à s’arroger abusivement le statut de «Patrie des Droits de l ‘homme», alors qu’elle n’est en fait que la «Patrie des de la Déclaration de l’Homme», en raison de ses abus répétitifs en ce domaine du Code Noir de l’Esclavage, au Code l’Indigénat, à la Colonisation, à la cristallisation des pensions des anciens combattants de l’outre-mer, à la torture durant la guerre d’Algérie; aux repentances successives à propos de la déportation des juifs français vers les camps de la mort; au confinement des Harkis dans les recoins concentrationnaires de la République, eux, qui ont pris le parti de la France contre leur patrie d’origine.
Le doyen des prisonniers politique à travers le Monde était en fait un homme libre en captivité. Tel est le paradoxe de cet homme de conviction et de rare courage, victime des contradictions françaises.
Pleinement Libre, mais retenu en otage de considérations politiques françaises où le ministère de l’intérieur fait capoter une remise en liberté, non au nom de la raison d’état, mais pour des considérations électoralistes, où la duplicité tient lieu de posture morale en ce que le principe de la séparation des pouvoirs, hautement proclamé de manière répétitive à chaque scandale politico financier, est régulièrement mais subrepticement bafoué par des arguties de basse manœuvres politiques.
Ce militant pro palestinien d’origine libanaise, emprisonné en France depuis 34 ans a été l’objet d’un invraisemblable déni de droit de la part de la France, dans l’indifférence générale de l’opinion arabe et internationale. Incarcéré depuis 1984, il a battu le record détenu jusque-là par Nelson Mandela (24 ans), le chef du combat nationaliste sud-africain, et revendique désormais le titre de «Doyen des prisonniers politiques dans le Monde», au même titre que Mumia Abou Jamal. Au-delà du bien-fondé de sa condamnation sur la base de preuves sujettes à caution, l’homme a purgé sa peine. Il demeure néanmoins arbitrairement maintenu en prison.
La fonction d’un journaliste est de placer le doigt là où cela blesse et non d’enfumer le peuple par complaisance avec la doxa officielle. Affirmons le sans ambages: «En Israël, pousse un racisme proche du nazisme à ses débuts», selon le constat sans concession dressé par un éminent universitaire israélien, spécialiste du fascisme, Zeev Sternhell.
Pour aller plus loin, cf ces liens :
https://orientxxi.info/magazine/en-israel-les-trois-dimensions-d-une-derive-fascisante,2542
Pamphlétaires à la petite semaine, l’ignorance ne s’apprend pas. Elle ne saurait se camoufler par une politique d’intimidation et d’intoxication de l’opinion. Pédale douce sur ce point et ne surtout pas «confondre les enfants du Bon Dieu et les canards sauvages». Mollo.
Tous les Israéliens et les Juifs ne sont pas des chérubins et le reste de l’humanité des «salopards», pour reprendre l’expression préférée du plus éminent d’entre eux, Bernard Henry Lévy.
Source : https://www.madaniya.info/2019/03/01/le-lobby-pro-israelien-au-sein-de-lunion-europeenne-1-3/
Source : https://www.madaniya.info/2019/03/01/le-lobby-pro-israelien-au-sein-de-lunion-europeenne-1-3/

Le CRIF, chef d’orchestre du tapage médiatique par Rene Naba 2/3
René Naba – 5 mars 2019
«Je veux que le CRIF soit l’atout maître d’Israël» – Richard Prasquier Juin 2010
«Je veux que le CRIF soit l’interlocuteur essentiel de l’état» – Nicolas Sarkozy, Président de la République française Juin 2010
Le CRIF, dont le dîner annuel constitue un haut lieu du rituel de la France laïque est le chef d’orchestre de ce groupe de pression. Un vrai lobby de la République. Sur jouant de sa représentativité, surfant sur la vague arabophobe et islamophobe résultant des attentats terroristes des groupements islamistes parrainés par l’OTAN, le Conseil Représentatif des Institutions Juives de France s’est érigé en arbitre des élégances françaises, adoubant les personnalités politiques, qu’il agrée aux agapes de son dîner annuel …
En fonction de leur allégeance à la politique israélienne et non en fonction de leur représentativité nationale, excluant ainsi de la liste de ses convives Jean Luc Mélenchon, une personnalité d’envergure nationale, de même que le Parti Communiste Français, nonobstant son glorieux passé historique dans son combat contre le nazisme. Curieux qu’un organisme dont des membres ont été exclus de la communauté nationale en raison de leur religion, recourt au même procédé de l’exclusion.
S’embourbant dans ses amalgames et ses contradictions, le CRIF, à tout le moins son président de l’époque Roger Cukierman, se félicitera de la percée de président du Front National, Jean Marie Le Pen, au 2me tour de la présidentielle française de 2002, la considérant comme une «leçon aux Arabes», tout en conviant à sa table des «rented negroes» de la communauté musulmane pour leur fonction supplétive à la politique de domestication israélienne de toute forme de contestation à leur annexion rampante de la Palestine, à l’exemple de Hassan Chalghoumi.
Un organisme qui s’autorise à organiser des levées de fonds «pour le bien être du soldat israélien» de l’armée de la puissance occupante de la Cisjordanie et de Gaza, mais qui foudroie de l’accusation de «terrorisme» toute collecte en faveur des réfugiés palestiniens, des orphelins et des familles des dizaines de milliers de prisonniers palestiniens du fait de la politique ultra répressive israélienne. Des contre feux aux aspects hideux de la politique israélienne et des passe-droits des personnalités de la communauté juive.
Tout le monde garde présent à l’esprit, la défense tous azimut de Dominique Strauss Khan embourbé dans les affres de la moquette du Sofitel à New York, dont un homonyme, Jean François Khan, ira jusqu’à assimiler son comportement à un «troussage de domestique», réhabilitant pour les besoins de la cause de son coreligionnaire, le «droit de cuissage» du code noir de l’esclavage, de même que la défense pathétique du premier époux de l’épouse bafouée, malgré la réputation de récidiviste de ce prédateur sexuel…….La meilleure façon en somme d’accréditer l’idée d’un lobby juif occulte en France. Mais là aussi, chut. Le souligner, c’est faire preuve d’antisémitisme.
Pour aller plus loin sur ce sujet
http://www.liberation.fr/societe/2010/02/17/le-crif-vrai-lobby-et-faux-pouvoir_610434
Contrairement aux pays arabes qui avancent sur la scène française en ordre dispersée, voire en rivalité, et depuis la séquence dite du «printemps arabe», en 2011, en guerre d’autodestruction, les organisations juives chassent en meute.
Le quadrillage de la communauté juive de France, de l’ordre de 500.000 personnes, s’est fait selon un déploiement arachnéen avec un maillage combinant instances religieuses, organisations socio professionnelles de nature communautariste: la section française du Congrès Juif Mondial, «bras diplomatique du peuple juif», Grand Rabinat, Consistoire de Paris, Fonds Social Juif Unifié, Appel Juif Unifié de France, Association des Jeunes Avocats Juifs de France, Association des Médecins Israélites de France, Association Européenne pour la Culture Juive, Association des Sourds Juifs de France, Association humanitaire de la Communauté Juive.
A cela s’ajoute, une kyrielle d’autres organisations: Cercle de Généalogie Juive, Association des Etudiants Juifs de France, Mémorial de la Déportation des Juifs de France, BEIT HAVERIM, GROUPE JUIF LGBT de France; Ainsi que le WISO, Organisation internationale des femmes sionistes (en anglaisWomen’s International Zionist Organization), plus connue sous le sigle WIZO;
Avec leurs vecteurs d’accompagnement médiatique, L’Arche, et Tribune Juive, pour la presse écrite, Radio J, Radio Shalom, et RCJ pour les médias audiovisuels et leur appendice «Causeur.fr» le web magazine d’Elizabeth Lévy.
Leur tête de gondole, l’empire médiatique du milliardaire franco-israélien Patrick Drahi (I24, BFM, RMC, L’EXPRESS et l’écharpe rouge de son éditorialiste Christophe Barbier réputé pour sa sempiternelle rengaine sur «Israël, bastion avancée du Monde libre», LIBERATION, et sa prise de guerre Hala Kodmani, la propre fille de l’ancien ambassadeur de Syrie en France, en charge de l’intoxication psychologique de l’opinion française dans la guerre de destruction de son pays d’origine.
Gatestone, Mossad, Sayanim.
Enfin, leurs sous-marins, la structure européenne de Gatestone composée de l’universitaire Guy Millière et d’Anne Elizabeth Moutet, deux «distinguished senior fellow» de cette instance, dont la liste des auteurs de ce groupe de pression occulte se trouvent sur ce lien
https://www.gatestoneinstitute.org/authors/
Enfin, dernier et non des moindres, la fonction de Paris de plaque tournante des opérations clandestines anti-arabes du Mossad, de l’élimination des dirigeants palestiniens et des savants, –notamment de Mahmoud Al Mabhouh, responsable des achats d’armes du Hamas, dont l’élimination à Doha a été téléguidée depuis Paris, du temps de la lune de Miel entre l’Emir du Qatar et le pro israélien Nicolas Sarkozy–, aux opérations d’intoxication psychologique, à l’aide de leurs collaborateurs bénévoles, les fameux «Sayanim», ces informateurs du Mossad, recrutés au sein des Juifs de la diaspora qui, par «patriotisme», acceptent de collaborer ponctuellement avec le Mossad, ou autres institutions sionistes, leur apportant l’aide nécessaire dans le domaine de leur compétence.
Leur nombre en France se situerait autour de trois mille, selon Jacob Cohen, auteur du livre «Le printemps des Sayanim». Ils se recrutent principalement au sein du Bnaï Brit (franc-maçonnerie juive internationale) et autres organisations juives nationales.
Pour aller plus loin sur ce thème, cf: L’ombre du Mossad plane sur Paris
https://www.lemonde.fr/series-d-ete-2018-long-format/article/2018/07/24/l-ombre-du-mossad-sur-paris_5335390_5325928.html
Le jugement de Raymond Aron sur Bernard Henry Lévy,
BHL, La Règle du jeu, ses satellites et ses groopies serviles
SOS Racisme, Licra, Urgence Darfour, Urgence Syrie, ces acronymes racoleurs constituent autant de satellites de Bernard Henry Lévy.
Des néoconservateurs français érigés, sous couverture d’expertise, en intellectuels médiatiques. Des agitateurs professionnels, des agents d’influence, voire même pour certains présomptueux, des directeurs de conscience qui piaillent dans la basse cour en attendant de graviter dans l’orbite de BHL, en autant de courtisans rétribués. Des groopies serviles.
Le signataire de ce texte laisse à un prestigieux maître le soin de porter son jugement sur celui qui était alors un «nouveau philosophe», certes, mais aux méthodes prématurément éculées. Prémonitoire, la sentence est sans appel. Raymond Aron, pointera, les défauts, nombreux, du jeune loup de la philosophie dans un texte sans concession, en date du 7 Fevrier 1981, qui demeure d’actualité 39 ans après:
«Un auteur qui emploie volontiers les adjectifs infâme ou obscène pour qualifier les hommes et les idées invite le critique à lui rendre la pareille. Je résisterai autant que possible à la tentation, bien que le livre de Bernard-Henri Lévy présente quelques-uns des défauts qui m’horripilent: la boursouflure du style, la prétention à trancher des mérites et démérites des vivants et des morts, l’ambition de rappeler à un peuple amnésique la part engloutie de son passé, les citations détachées de leur contexte et interprétées arbitrairement.
Pis encore, le doute subsiste à la fin de la lecture: la violence du ton, maintenue d’un bout à l’autre du pamphlet, révèle-t-elle une indignation authentique ou le goût du scandale et de la diffusion de masse?
«Allons plus loin: le livre ne se prête guère à une discussion objective, selon le mot consacré dans les universités. II n’apporte aucun fait, aucun document, aucun texte que l’on ne trouve dans les quelques livres dont Bernard-Henri Lévy a tiré, pour l’essentiel, la matière qu’il triture à sa manière.
«Ce qui lui appartient en propre, c’est une certaine mise en place d’un corpus de mots ou de phrases. Or, cette mise en place est à tel point commandée par le propos de l’auteur que l’on se demande s’il vaut la peine de discuter avec un «philosophe» qui s’arroge le rôle de justicier. Fin de citation.
Le texte complet est sur ce lien:
https://www.lexpress.fr/culture/livre/provocation_487366.html
Passons sur Laurent Fabius, le petit télégraphiste des Israéliens sur le nucléaire iranien; sur Meyer Habib, cet ancien du mouvement radical Betar, impliqué en 1988 dans l’attaque par l’«Organisation juive de combat» de la fête de commémoration de Jeanne d’Arc, promu désormais à la fonction de représentant du Likoud en France, siégeant au sein de la représentation nationale française au titre de la 8eme circonscription des Français établis hors de France;
Sur Meyer Habib, cf ce lien
http://www.lepoint.fr/societe/les-policiers-ne-veulent-plus-assurer-la-securite-du-depute-meyer-habib-21-10-2014-1874472_23.php
Passons sur Christian Estrosi, qui a caressé le projet de transposer au sein de la police municipale de la ville dont il est le Maire, Nice, les méthodes policières israéliennes contre les Palestiniens, alors qu’en voyage de noces en Israël, il abondera de 50.000 euros le Fonds National Juif KKL en vue de reboiser la forêt en Israël, dans une prime déguisée à la colonisation de la Cisjordanie dont cet organisme en a la charge.
Alain Finkielkraut et Eric Zemmour
Passons sur la prolifération d’une littérature arabophobe et islamophobe, sur les saillies verbales de Michel Houellebecq, jugeant «stupide» la religion musulmane; sur l’aveu d’un grand journaliste français Claude Imbert, Directeur de l’Hebdomadaire «Le Point» se déclarant ouvertement «islamophobe»; sur les dérapages répétitives d’Eric Zemmour au point d’en faire sa rente de situation.
La France au Mondial 2018 de Russie a figuré comme étant la “sixième équipe africaine” du Mondial en ce qu’elle était constituée « d’au moins 16 joueurs d’origine africaine”. Chiche Alain Finkielkraut, auriez-vous le courage de répéter votre propos méprisablement raciste, «équipe de foot black black, black, risée de l’Europe»-, qui vous a valu votre promotion à l’Académie française, alors que le Conseil d’état vient de supprimer le terme «race» de la constitution et que votre alter ego dans l’islamophobie Eric Zemmour a été privé de sa chronique matinale sur RTL ?.
Le 3 mai 2018, le journaliste avait été condamné par la cour d’appel de Paris pour provocation à la haine religieuse en raison de propos islamophobes qu’il avait tenus en 2016 dans l’émission de télévision «C à vous», sur France 5.
Récidiviste, Eric Zemmour avait déjà été condamné en 2011 pour provocation à la haine pour avoir déclaré à la télévision que «la plupart des trafiquants sont noirs et arabes, c’est comme ça, c’est un fait».
A-t-il jamais songé ce spécialiste des statistiques ethniques, en hoquetant de rire par ses épaules, de recenser les délinquants au col blanc des autres composantes ethnico religieuses de la nation française, dont les dégâts sur l’économie française sont infiniment plus dommageables que les braquages des basanés, de Bygmalion, à la saga du couple Balkany et celle d ‘ELF Aquitaine, aux vedettes de Taiwan et aux sous-marins du Pakistan; enfin Samuel Flatton Sharton, Arcadi Gaydamak, Cyril Astruc, dont la magouille sur la taxe carbone s’est élevée à plusieurs centaines de millions d’euros. «Un pognon de dingue» jeté par la fenêtre pour le train de vie de cet escroc et soustrait aux exclus de la société.
Pour aller plus loin sur ce thème
https://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/07/02/kylian-mbappe-l-enfant-de-bondy-qui-renvoie-finkielkraut-et-zemour-dans-leurs-buts_5324696_3212.html
Gilad Shalit et Salah Hammouri: De la double allégeance à géométrie variable
Passons enfin sur le double standard pratiqué à l’égard, d’une part, de Gilad Shalit, ce caporal de l’armée israélienne revendiqué comme «otage français» par tapage médiatique, à la filiation française pourtant problématique, capturé alors qu’il était en opération de guerre contre un pays ami de la France, la Palestine, et, d’autre part, Salah Hammouri, citoyen français de plein droit, avocat pacifiste, arbitrairement retenu dans les geôles israéliennes, sans la moindre protestation de la cohorte des pamphlétaires, y compris la formation pro israélienne «Avocats sans frontières», dont l’un des plus illustres animateurs n’est autre que William Goldnadel, l’amuseur public de l’émission de dimanche de Thierry Ardisson.
4185 soldats en service régulier ont la citoyenneté française. Le nombre est peut-être minoré, car l’armée ne compte que les personnes qui ont déclaré leur nationalité française. La nationalité française est la deuxième nationalité étrangère la plus représentée dans les rangs de Tsahal, après la nationalité américaine. Les citoyens français ou franco-israéliens engagés dans les forces armées israéliennes représentent entre 1,7% et 3,5% des effectifs totaux
Passons sur le cas d’Arrno Klarsfeld, ce réserviste de l’armée israélienne, nommé conseiller du ministre de l’intérieur de l’époque Nicolas Sarkoy, en juillet 2006, en pleine offensive israélienne contre le Liban.
Le cas Arno Klarsefld sur ce lien
https://www.renenaba.com/lettre-ouverte-a-m-nicolas-sarkozy/
Surtout ne pas piper mot de la fourniture de fusils Tavor sous licence israélienne au bataillon Zazov d’Ukraine, un groupe néo nazi, de crainte de relancer le nouvel antisémitisme que les arabes et les musulmans «tête en même temps que le lait de leur mère». Pas plus que des armes à fragmentation livrées par les Israéliens aux troupes saoudiennes dans leur agression contre le Yémen.
Pour aller plus loin sur ce sujet, ce lien: Un vétéran de l’armée israélienne dirige une unité de combat de nuit dans les rues de Kiev
Non Manuel Valls, Philippe Vall, Georges Bensoussan, le nouvel antisémitisme se nourrit du comportement d’«état voyou» de celui que vous présentez comme «l’unique démocratie du Moyen orient», qui est, en fait, un état d’apartheid, pour la composante palestinienne de la population, particulièrement depuis l’adoption de la loi controversée «Israël Etat-Nation du peuple juif».
Agressions imaginaires, plagiat et impunité. Gabriel Farhi, Sylvain Saadoun, Alain Minc, Gilles Berheim, BHL.
Passons sur les agressions imaginaires et autre automutilations du Rabbin Gabriel Farhi (2003), «le Rabbin de la Paix» selon l’expression de Martine Gozlan, la «Marianne de la bonne conscience chronique de la mauvaise conscience», la fausse agression antisémite de la mythomane Marie Léonie Leblanc (RER B-2006) agressée par trois hommes de «type maghrébin»; la fausse agression d’un instituteur de Marseille, Sylvain Saadoun, le 18 novembre 2015, soit cinq jours après les attentats du Bataclan, dans une démarche de victimisation en vue de surfer sur la vague d’émotion populaire judéophile et islamophobe.
Passons sur Gilles Bernheim, Grand Rabbin de Paris, serial plagiaire (2014), sur Alain Minc, lui aussi serial plagiaire, condamné à deux reprises pour son emprunt massif au travail du philosophe Patrick Rodel sur Spinoza, en 1999, puis pour un emprunt de 47 pages au livre de Pascale Froment sur René Bousquet. Passons enfin sur l’inventeur du botulisme, condamné pour diffamation, dont tous les censeurs sont «assimilables à des nazis». En toute impunité.
Pour aller plus loin sur ce sujet
https://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2013-04-26-BHL
Samuel Flatto-Sharon, Cyril Astruc, Gilbert Chikli, Antoine Lassarevitz
Passons enfin sur la kyrielle de vierges effarouchées: Samuel Flatto Sharon, le «Roi des Chiffonniers», le précurseur des arnaqueurs franco israéliens, recyclé dans l’honorabilité en vertu de la «Loi du retour»; passons sur l’escro du siècle, Cyril Astruc, via la taxe sur le carbone, ainsi que sur Gilbert Chikli et son associé Antoine Lassarevitz, grands arnaqueurs devant l’éternel.
Sur Cyril Astruc
https://www.vanityfair.fr/pouvoir/politique/articles/cyril-astruc-lescroc-du-siecle/27006
Sur Gilbert Chikli
http://www.lepoint.fr/faits-divers/exclusif-l-escroc-gilbert-chikli-futur-repenti-23-04-2018-2212668_2627.php
Passons enfin sur le cas de Tareq Ramadan, cas typique de la même duplicité française.
Nonobstant le fond de l’affaire, et en dépit des vives critiques de l’auteur de ce texte sur le rôle nocif de la confrérie des Frères Musulmans dans la régression du Monde arabe, il n’en demeure pas moins que la curée contre le prédicateur confrérique Tareq Ramadan, «présumé innocent» jusqu’à preuve du contraire, a quelque chose de choquant, particulièrement si elle est mise en corollaire avec la défense frénétique tant du cinéaste prédateur Roman Polansky que du journaliste communautaire Frédéric Haziza (Radio J), voire même de Dominique Strauss Khan.
Une telle défense, opérée par phénomène réflexe, a pu accréditer l’idée d’une solidarité communautaire, «une solidarité judaïque», voire «une solidarité sioniste», selon l’expression de l’extrême droite française, en ce que cette solidarité mécanique prévalant, au mépris de la justice, sur toute autre considération pourrait impulser un comportement préjudiciable à la cause que les tenants de cette ligne sont censés promouvoir. Le communautarisme à tout crin peut se révéler parfois contre-productif.
En dépit de la défense tonitruante de BHL, son parrain, Frédéric Haziza a fait l’objet d’un «Rappel à la Loi» et trappé de la grille de rentrée 2018 de «La Chaine Parlementaire» où il officiait, en même temps qu’ à Radio J. Le communautarisme à tout crin peut se révéler parfois contre-productif .
Ci joint l’«hallucinante défense» de Frédéric Haziza par BHL
http://www.liberation.fr/direct/element/lhallucinante-defense-de-frederic-haziza-par-bernard-henri-levy_73929/
Epilogue Nicolas Sarkozy, Dominique Strauss Khan, Bernard Henry Lévy
A – Nicolas Sarkozy
Au terme d’une lévitation de cinq ans à la tête d’un pays qu’il a laissé en «champ de ruines», le destructeur de la Libye, le donneur de leçons à l’Afrique «pas encore entrée dans l’histoire», -désavoué par deux fois par le peuple français, en 2012 contre son rival socialiste François Hollande, en 2016 contre son ancien premier ministre François Fillon, lors des primaires présidentielles de la droite française-, a été rattrapé par la justice de son pays, dans une sorte de vengeance posthume de son bienfaiteur «Avec les compliments du guide».
A propos de Nicolas Sarkozy, un champ de ruines
https://www.renenaba.com/nicolas-sarkozy-un-champ-de-ruines/
B- Dominique Strauss Khan
Celui qui se levait tous les jours en se posant la question de savoir ce qu’il pouvait faire pour la «grandeur d’Israël», et non de la France, dont il était un membre de sa représentation nationale; celui que son épouse avait programmé pour être «le premier président juif de la République française», en une revanche du déshonneur infligé du fait de sa judéité au capitaine Alfred Dreyfus, qui a foudroyé d’un trait son collègue du Parti Socialiste Pascal Boniface pour s’être posé la question de savoir «Est il permis de critiquer Israël?», cet homme qui représente un rare cas de suicide politique au retentissement international, dont le naufrage a entrainé dans sa chute la cohorte de ses courtisans zélés, cet homme là vit sa retraite politique forcée, en convalescence auprès de sa compagne marocaine qu’elle bichonne de tajines et couscous royal, la nourriture de la terre de sa naissance qu’il n’aurait jamais dû oublier, en guise de gratitude de son hospitalité.
A propos de Dominique Strauss Khan: La déliquescence du socialisme, non sa quintessence.
https://www.renenaba.com/dominique-strauss-kahn-la-deliquescence-et-non-la-quintessence-du-socialisme-1/
https://www.renenaba.com/dominique-strauss-kahn-la-deliquescence-et-non-la-quintessence-du-socialisme-2/
C- Bernard Henry Lévy: Homme de son temps ou homme de l’OTAN?
L’enthousiasme à l’égard des fulgurances du jeune «nouveau philosophe» n’est plus ce qu’elle était, érodée par trop de plagiats, d’approximations, de mystifications. Le compte à rebours du septuagénaire flamboyant philosophe du botulisme, a commencé. Sur la pente déclinante de sa vie, ce plagiaire impénitent, falsificateur indécent, son œuvre, miroir des vanités intellectuelles de son temps, se dissipera.
En son for intérieur sa fin de parcours est déjà actée, contrecoup de ses turpitudes. Un dégagement inéluctable, sans doute, par un «nouveau philosophe», à son image, empressé de notoriété.
A n’en pas douter, le chef de file de l’offensive médiatique israélienne sur le théâtre européen subira de plein fouet la loi d’airain de la presse, la règle des 3 L (Lécher, Lâcher, Lyncher), dont son oraison funèbre en pâtira inexorablement. A ce stade de sa vie, plein de vitalité et de ressort, il en est encore au premier échelon. Sa descente aux enfers interviendra immanquablement dans une sorte de mouvement libératoire d’une trop grande révérence envers un bouffon.
Pour compléter le portrait de ce «chevalier du vide» l’analyse décapante de Jean Baptiste Botul, qui reprend par dérision le pseudonyme du journaliste du «Canard Enchainé» Frédéric Pagès auteur du canular sur le botulisme, le piège dans lequel tomba BHL: «Les preuves de l’inexistence de Bernard-Henri Lévy»:
«Tout chez toi est imaginaire (…) Ton existence morale, chevalier du vide, révèle l’inexistence sous l’armure des croisés de notre génération blanche. Et cette inexistence est inscrite en tes initiales, BHL. Tu n’as même pas de nom à toi, rien qu’un sigle, comme RATP ou SNCF».
Le texte complet de cet article qui s’apparente à une entreprise de démolition en règle est sur ce lien du site «les herbes entre les pavés» http://lherbentrelespaves.fr/index.php?post/2013/04/11/Les-preuves-de-l-inexistence-de-Bernard-Henri-Levy
L’identitarisme est la maladie du XXIe siècle», fruit de «L’alliance du républicanisme néo conservateur et du catholicisme traditionaliste pour la défense d’une Europe blanche et chrétienne», diagnostiquera à juste titre l’académicienne Danielle Sallenave. Et dans le cas particulier de la France du «Syndrome additionnel de Vichy». Une souillure indélébile.
https://www.renenaba.com/bhl-l-homme-des-ides-de-mars/
Cf à ce propos: https://www.lemonde.fr/idees/article/2018/06/23/daniele-sallenave-l-identitarisme-est-la-maladie-du-xxie-siecle_5319970_3232.html
Son dernier ouvrage paru «L’Eglantine et le Muguet (Gallimard, 544 pages, 22,50 euros)»
Sur la nébuleuse BHL: Les nouveaux néo cons, une imposture française
https://www.madaniya.info/2017/04/18/nouveaux-neocons-une-imposture-francaise/
Pour aller plus loin sur ce thème de l’instrumentalisation de l’antisémitisme en France, ces deux liens:
https://www.madaniya.info/2017/04/07/de-l-accusation-d-antisemitisme-comme-arme-de-neutralisation-de-toute-critique-a-l-egard-d-israel/
A propos du mot d’ordre «Ne pas transposer le conflit israélo palestinien en France
https://www.renenaba.com/ne-exporter-conflit-israelo-palestinien-france/
Source : https://www.madaniya.info/2019/03/05/le-crif-chef-dorchestre-du-tapage-mediatique-2-3/

Bruxelles, capitale du lobbying européen 3/3
René Naba – 11 mars 2019
1 – Bruxelles, capitale du lobbying européen, plateforme majeure du lobby juif pour l’ensemble européen
Bruxelles, capitale politique de l’Union Européenne, est également la capitale du lobbying européen, en une reproduction miniature de l’industrie du lobbying américaine, la plateforme majeure du lobby juif pour l’ensemble des 27 pays membres de l’Union Européenne. Un phénomène d’attraction identique à celui qu’exerce auprès des ONG, Genève, le siège européen des Nations Unies.
A Genève, la cité-état helvétique accueille le siège du Conseil des Droits de l’Homme, le Palais des Nations Unies, siège de la défunte «Société des Nations», le précurseur de l’ONU, un grand nombre de sièges d’agences internationales directement liées à l’ONU, de même qu’elle abrite quelques grandes et petites ONG: 13.500 sont enregistrées mondialement à l’EcoSoc à New-York (États Unis) et 13.000 Fondations en Suisse, accréditant l’idée d’une industrie florissante.
Pour aller plus loin sur ce sujet https://www.madaniya.info/2018/03/01/geneve-l-ong-une-industrie-florissante/
La proportion est sensiblement identique à Bruxelles: Présents à tous les échelons de la prise de décision de l’Union européenne, les lobbyistes seraient entre 15.000 et 30000 à Bruxelles, soit l’équivalent des effectifs du Ministère français des affaires étrangères. Les plus grandes entreprises françaises comme EDF, Engie ou Total, consacrent jusqu’à 2 millions d’euros par an en rencontres, plaidoyers et conférences pour influencer commissaires, fonctionnaires et élus européens.
Premier échelon du processus législatif européen, la Commission européenne est la cible privilégiée des lobbyistes. Dernier exemple en date: les «Monsanto Papers» ont révélé que des passages entiers de textes de la Commission européenne étaient copiés sur les argumentaires de la firme américaine pour prouver la non-dangerosité du glyphosate.
Plus de 10.000 organisations sont enregistrées dans la capitale belge auprès des institutions européennes sur le registre officiel des lobbys de l’Union européenne. Environ un millier sont françaises. Parmi elles, quelques ONG, mais surtout des grandes entreprises, des associations industrielles et des cabinets de consultants. Tous œuvrent pour faire prévaloir leurs intérêts auprès des décideurs européens.
Le phénomène des «portes tournantes» -autrement dit des allées et venues entre Commission et secteur privé- la version française du pantouflage, est régulièrement dénoncé par les ONG bruxelloises.
Au-delà des cas emblématiques des anciens commissaires européens comme Manuel Barroso passé chez Goldman Sachs ou Connie Hedegaard chez Volkswagen[, le phénomène concerne tous les échelons hiérarchiques de la Commission, et expliquerait en grande partie sa réceptivité aux arguments des lobbys.
Dans le grand jeu du lobbying auprès des institutions européennes, les multinationales bénéficient ainsi d’un rapport de forces favorable non seulement par rapport aux ONG et aux syndicats, mais aussi par rapport à leur concurrentes plus petites et moins internationalisées.
Ainsi, les trois entreprises françaises qui dépensent le plus pour défendre leurs intérêts auprès de la Commission sont toutes issues du secteur de l’énergie. EDF et Engie ont respectivement 14 et 13 lobbyistes «maison» enregistrés à Bruxelles, et déboursent chacune plus de 2,25 millions d’euros de frais de lobbying auprès des institutions européennes. Le pétrolier Total qui emploie six lobbyistes permanents, a dépensé, lui, plus de 2,5 millions d’euros de frais de lobbying auprès des institutions européennes en 2015.
2 – La Belgique dans la 2 ème Guerre mondiale
Contrairement à la France qui a capitulé et collaboré avec l’Allemagne nazie, devant fut sous Vichy l’antichambre des camps de la mort, la Belgique a proclamé sa neutralité durant la 2me guerre mondiale. A la suite de sa reddition, le Roi Léopold, assigné à résidence à son château, a rejeté la coopération avec les Nazis et refusé d’administrer la Belgique selon leurs préceptes, favorisant le départ vers Paris puis Londres du gouvernement belge. En dépit de cette désobéissance passive, le Roi Leopold sera néanmoins destitué à la fin de la guerre et remplacé par son fils Baudouin
3- La communauté juive de Belgique: Les diamantaires d’Anvers et Nathan Wienstock.
La communauté juive de Belgique, au nombre de 40.000 membres, obéit au même maillage que les autres communautés juives du monde occidental, selon le déploiement suivant de ses principales articulations: Fondation Auschwitz, Fondation de la mémoire contemporaine, Kazerne Dossin (Memorial Museum and Documentation Center on the Holocauts and Human Rights), Musée juif de Belgique, l’Instituut voor Joodse Studies-Universiteit Antwerpen, le Centre d’études et de documentation Genre et Sociétés contemporaines…
En superposition aux synagogues et organismes de prévoyance sociale: Consistoire central israélite de Belgique, Cercle Ben Gourion, Radio Judaica, Forum Der Joodse Organsaties, Centre communautaire laîc de Bruxelles, Union des progressistes juifs de Belgique et Comité de coordination des organisations juives de Belgique, l’équivalent belge du CRIF français.
Malgré sa faible importance numérique, la communauté juive de Belgique n’en dispose pas moins d’un important levier d’influence, la place forte de ses diamantaires à Anvers.
Environ 80 pour cent de la population juive d’Anvers vit de l’industrie du Diamant, et plus de la moitié de la production mondiale transite par ce quartier, situé à proximité de la gare centrale. Les centres diamantaires servent aussi de lieux de réunion, où tous les sujets communautaires, culturels politiques, d’intérêt juifs y sont abordés. Toutefois ce monopole est en voie de passer sous contrôle des Indiens qui contrôlent dejà près de 80 pour cent du commerce des pierres précieuses.
Autre levier d’influence, «l’Institut d’études du judaïsme à l’Université Libre de Bruxelles», dont l’un de ses plus célèbres pensionnaires n’est autre NATHAN WEINSTOCK, notoire pour son engagement antisioniste et pour le revirement qui s’est ensuivi. Issu de la gauche israélienne, membre du parti Matzpen, Nathan Weinstock est l’auteur, en 1969, d’un retentissant ouvrage «Le sionisme contre Israël» qui demeure à ce jour la réfutation la plus documentée, la plus argumentée, la plus systématique du projet sioniste.
Il récidivera en 1970 avec un autre ouvrage «Le Mouvement révolutionnaire arabe», deux titres qui deviendront des classiques antisionistes; cet historien né en Belgique reniera cependant ses engagements de jeunesse, à l’instar de la journaliste du Figaro, Annie Krigel, qui passera de l’ultracommunisme à l’ultrasionisme sans le moindre sas de décompression, de son neveu Alexandre Adler, du philosophe français André Glusckman, du secrétaire de Jean Paul Sartre, Benny Lévy et de Romain Goupil, toute cette gauche mutante, le plus important vivier du néo conservatisme pro israélien de l’époque contemporaine.
En dépit de son parcours erratique, cet historien, né en Belgique, spécialiste de la criminologie demeure pour bon nombre d’observateurs une référence intellectuelle, dont la parole fait infiniment plus d’autorité que les saltimbanques médiatiques du calibre de Bernard Henry Lévy.
Une prise de guerre inestimable pour le camp pro israélien qui lui confère la puissance d’un lobby à lui tout seul.
Pour aller plus loin sur la communauté juive de Belgique, ce lien
https://www.cairn.info/revue-courrier-hebdomadaire-du-crisp-1963-41-page-1.htmL
4- Les électrons libres du lobbying pro atlantiste et pro israélien:
A – Le Conseil Européen des Relations Extérieures- European Councli of Foreign Relations European Council (ECFR)
Le Conseil Européen des Relations Extérieures est une structure européenne qui se déclare officiellement indépendante, mais qui fait office en fait de relai de la pensée stratégique de la doxa atlantiste. Sa composition dispense d’ailleurs de tout commentaire:
Georges Soros, un des cosmocrates les plus en vue de la finance internationale qui se targue de philantropie en guise de couverture médiatique, de même que son alter ego français Alain Minc, un serial plagiaire, condamné à deux reprises pour son emprunt massif au travail du philosophe Patrick Rodel sur Spinoza, en 1999, puis pour un emprunt de 47 pages au livre de Pascale Froment sur René Bousquet.
Parmi les membres du CERE-ECFR figurent Bernard Kouchner, ancien ministre français des Affaires étrangères et Dominique Strauss Khan, deux des artisans français de la déconstruction de la politique arabe de la France, Jean-David Levitte, ancien Sherpa du Président Nicolas Sarkozy lui aussi impliqué par la politique de «désarabisation du Quai», ainsi que Pierre Moscovici, Commissaire européen, successeur de son ami Jérôme Cahuzac au ministère français de l’économie; Dana Pinto, historienne spécialiste des «espaces juifs», enfin «les demoiselles de Bilderberg», l’inévitable trio journalistique chargé du service après vente de la commercialisation médiatique de la production du centre: Christine Ockrent, épouse Bernard Kouchner, Sylvie Kauffmann, Directrice éditoriale du journal Le Monde et Bassma Kodmani, supplétive du pouvoir français au sein de l’opposition off shore syrienne dans la guerre de destruction de son pays d’origine.
Dernier et non le moindre des membres de ce centre n’est autre que François Burgat, conférencier à l’Otan, l’idiot utile du terrorisme islamique international, qui a bénéficié d’une subvention de 2 millions d’euros du centre pour son travail sur «les révolutions arabes», désormais président de la section parisienne du « Centre Arabe de Paris», après sa mise à la retraité académique.
B- « Les Amis Européens d’Israël »: de la confusion des genres entre fonction législative et sponsoring de type lobbyiste
Ce groupe a été inauguré en 2006 dans le but de devenir un lobby pro-israélien du type AIPAC en Europe. Il est constitué de plusieurs parlementaires pro-israéliens de l’Union Européenne et d’hommes d’affaires juifs le sponsorisant afin d’amplifier la coopération entre les parlementaires pro-israéliens sur l’ensemble du continent et aider à améliorer l’image d’Israël, «à faire de l’Europe un allié d’Israël». Selon Yehoshua Ben-Yosef, représentant de ce groupe de pression en Israël, 150 membres du Parlement européen avaient rejoint ce groupe de pression, présidé par Michel Gur Ari.
Voir à ce propos Europe 10 septembre 2006: Création du premier Lobby pro-israélien auprès de l’Union Européenne Par Yedioth Ahronoth Publié le 6 septembre 2006.
La comparaison avec l’AIPAC paraît présomptueuse pour qui quiconque connaît un soit peu la puissance du lobby juif américain, membre organique du complexe militaro industriel américain et de la stratégie de l’Otan
Pour aller plus loin sur ce sujet, voir ce dossier consacré à la propagande israélienne:
http://www.renenaba.com/israel-de-la-propagande-part-13-2/
http://www.renenaba.com/israel-de-la-propagande-part-23/
http://www.renenaba.com/israel-de-la-propagande-part-33/
Au delà de cette controverse, le fait que des parlementaires européens, déjà rétribués par le budget du parlement européen, soient financés par des hommes d’affaires juifs, sans que cette grave violation à la déontologie, n’entraîne des poursuites judiciaires pour fait de prévarications et de corruption, donne la mesure de la confusion mentale et morale dans laquelle baigne la nébuleuse parlementaire européenne et l’impunité que confère le statut d’Amis d’Israël».
C- L’Institut Transatlantique de Bruxelles: Un diplomate hollandais, lobbyiste principal d’un groupe pro-Israël.
A l’image du pantouflage en France, une pratique courante dans la haute administration française, un diplomate hollandais George Van Bergen est passé du statut de fonctionnaire chargé de la gestion des dossiers sur le Moyen-Orient à celui de lobbyiste auprès de ses anciens collègues pour les intérêts d’Israël.
Débauché de l’ambassade des Pays-Bas auprès de l’Union Européenne pour occuper les fonctions de sous-directeur de l’Institut Transatlantique, le bureau bruxellois de l’AJC (Comité juif américain), Van Bergen, en guise d’entrée en matière, a inauguré ses fonctions par une stigmatisation des Palestiniens, tirant profit l’émotion suscitée par les attentats islamistes de Bruxelles et de la place fantasmagorique qu’occupe dans l’imaginaire belge par Molenbeek, la banlieue populeuse de Bruxelles.
L’homme a été aussitôt relayé par Murray Goldman, l’un des membres du conseil d’administration de l’Institut Transatlantique de l’AJC: «Les leaders politiques en Europe et en Amérique doivent publiquement défier la majorité des musulmans dans le monde à condamner ces actes de terreur et de violence», a-t-il écrit dans l’Atlanta Jewish Times.
Sauf que dans son exaltation guerrière, Murray Goldman a oublié le fait que depuis le début du XXI siècle, les Etats-Unis, le Royaume Uni et la France, sous divers prétexte, «guerre contre le terrorisme», «changement démocratique des pays arabes, ont soit directement attaqué soit participé à des guerres contre des musulmans en Afghanistan, en Irak, en Somalie, au Yémen, au Pakistan, en Syrie, en Palestine, au Liban, au Mali et Libye, souvent avec l’aide des groupements terroristes islamistes, dont ils sont les parrains.
L’Institut Transatlantique de l’AJC est subventionné par le «Comité des Juifs Américains» dont le quartier général est situé à New York. Le plus gros donateur connu de l’AJC est Seth Klarman, un investisseur milliardaire.
Connu pour avoir soutenu Elad, un groupe cherchant à exclure les Palestiniens de la partie occupée à l’est de Jérusalem, l’institut transatlantique de l’AJC essaye de persuader l’UE de faire preuve de souplesse à l’égard des colonies d’Israël dans l’est de Jérusalem et plus largement, en Cisjordanie.
5- L’alliance entre l’extrême droite israélienne et Israël, une imposture morale.
L’arabophobie et son corollaire l’islamophobie ont servi de ciment à l’alliance entre l’extrême droit européenne et Israël; une alliance qui a constitué une imposture morale en ce qu’elle a scellé l’alliance des descendants des victimes du génocide hitlérien avec les héritiers spirituels de leurs anciens bourreaux.
Le carnage d’Oslo, en juillet 2011, par Anders Behring Breivik (75 morts), apparaît ainsi rétrospectivement comme une conséquence indirecte de cette collusion, symptomatique des dérives intellectuelles occidentales.
Circonstance aggravante, le silence complice de la presse occidentale envers cette alliance contre nature. Pas un grand journal européen, en effet, n’a émis la moindre critique contre cette phraséologie islamophobe et arabophobe qui a prospéré dans les débats politiques, particulièrement dans les médias, sous couvert de lutte contre le «terrorisme islamique», pour fustiger en fait les réfractaires à la pensée hégémonique occidentale.
Pas un n’a émis la moindre réserve contre des propos démagogiques, tels le «fascislamisme», l’expression préférée du tandem magique du journal Le Figaro Alexandre Adler et Yvan Rioufol ou «Eurabia», l’expression forgée par la théoricienne de l’ultra droite européenne, Bat Ye’or, une juive égyptienne de nationalité britannique, icône des milieux d’extrême droite, pour dénoncer une prétendue islamisation rampante de l’Europe, de même que leur sœur jumelle, l’expression méprisante d’«islamo gauchiste», brandie en vue de criminaliser la mise sur pied d’une alliance des exclus de la société d’abondance fédérant les diverses composantes de la société française, au delà des clivages religieux ou communautaires.
Pas un n’a cillé face au travail de déconstruction historique entrepris par Bernard Henry Lévy, présentant, dans une sorte de révisionnisme anti arabe, «l’islamisme radical comme une variante de ce phénomène mondial que fut, il y a presque un siècle, le fascisme»
Pas un n’a pointé le déplacement d’une impressionnante délégation de près de trente-cinq parlementaires et responsables européens d’extrême droite, effectué le 18 décembre 2010 en Israël, durant les vacances de Noël. La délégation couvrait toute la gamme des sensibilités droitières européennes, des populistes de l’UDC aux fascistes suédois, dont le lien commun était une égale islamophobie, amplifiée par le passé nazi ou antisémite avéré de certains des participants.
La délégation était composée des personnalités suivantes: Geert Wilders, fondateur du PVV (Partij voor de Vrijheid, Parti pour la Liberté), parti populiste néerlandais, Filip Dewinter et Frank Creyelman (responsable de la commission des affaires étrangères, Parlement belge), Heinz-Christian Strache (successeur de Jorg Haïder), René Stadtkewitz (président du Parti de la Liberté Wilderien, Allemagne), Kent Ekeroth (responsable du Parti des Démocrates Suédois), des Suisses et bien évidemment des Danois, dont l’extrême-droite est ouvertement atlantiste.
6 – Benyamin Netanyahou Viktor Orban même combat
L’illustration la plus parfaite de cette convergence entre l’extrême droite européenne et israélienne aura été la visite effectuée le 19 juillet en Israël par le premier ministre hongrois Viktor Orban en vue de sceller avec son double israélien un rapprochement fondé sur le chauvinisme et le rejet des migrants.
«Il n’y a pas de pays au monde qui ressemble plus à l’Israël de Netanyahou que la Hongrie d’Orbán. Deux Etats de 9 millions d’habitants, dirigés par des nationalistes chevronnés qui s’accrochent au pouvoir malgré les accusations de corruption en effaçant la culture démocratique, cultivant la xénophobie et un sentiment de siège pour apeurer leurs électeurs», a fait valoir Anshel Pfeffer, éditorialiste du Haaretz, le quotidien de la gauche israélienne.
En 2017 à Budapest, le leader israélien avait alors absous de tout antisémitisme son homologue (admirateur déclaré de l’amiral Miklos Horthy, régent hongrois allié d’Adolf Hitler qui permit la déportation des deux tiers des Juifs hongrois, soit près d’un demi-million de personnes).
7- L’islamophobie, une idéologie de masse qui imprègne lentement la société française
«L’islamophobie est une idéologie de masse qui imprègne lentement la société française», observe Nicolas Lebourg, historien spécialiste de l’extrême droite, pointant la responsabilité tant de l’extrême droite radicale française, que de l’UMP, des intellectuels de la gauche laïque ou les grandes chaines de télévision.
«L’argumentaire islamophobe est né à la marge, dans l’extrême droite radicale, avant de se diffuser dans la société française. Les guerres dans l’ancienne Yougoslavie ont marqué un tournant, avec les premières diffusions de l’idée que l’Europe est en cours d’islamisation. Y compris dans les hauts rangs de l’état-major français et dans une partie de la gauche laïque circulait l’idée que la Serbie était, au Kosovo, en train de défendre l’Europe contre l’islamisation. Depuis dix ans, on laisse le discours islamophobe devenir légitime», explique-t-il dans une interview à libération parue le 25 juillet 2011.
Pour aller plus loin sur ce sujet https://www.renenaba.com/le-carnage-doslo-un-symptome-des-derives-de-la-pensee-intellectuelle-occidentale/
8- Le rapport sur le «Lobby israélien et l’Union Européenne» de David Cronin, Sarah Marusek et David Miller (1)
Oeuvre de trois auteurs appartenant à “Public Interest Investigations /Spinwatch”, David Cronin, journaliste irlandais, Sarah Marusek, chercheuse post-doctorante en étude des religions à l’Université de Johannesburg (Afrique du Sud), et, David Miller, professeur de sociologie au Département des Sciences sociales et politiques de l’Université de Bath (Grande-Bretagne), ce rapport “révèle l’étendue du financement du lobbying pro-israélien en expansion à Bruxelles par des promoteurs et des bailleurs de fonds de l’Industrie de l’islamophobie aux États-Unis et dans les colonies israéliennes illégales en Cisjordanie et à Jérusalem”.
Cette étude, dont la rédaction a pris plus de deux ans, dévoile une “matrice de relations” au sein du lobby pro-israélien, qui constitue un mouvement social dont les contours se superposent largement avec ceux de “l’industrie transatlantique de l’islamophobie”.
Les principaux soutiens du lobby israélien à Bruxelles comprennent par exemple :
Irving Moskowitz, un multi-millionnaire californien propriétaire de casinos, qui finance ouvertement la judaïsation de Jérusalem-Est et les colonies israéliennes en Cisjordanie.
Sheldon Adelson, ami du président américain Donald Trump, un milliardaire propriétaire de casinos et de médias, qui utilise son empire médiatique pour soutenir son ami de longue date, Benjamin Netanyahou.
Nina Rosenwald, héritière de la fortune de Sears Roebuck, surnommée par le journaliste Max Blumenthal “la mama en sucre de la haine anti-musulmane”-Daniel Pipes, que le “Center for American Progress” désigne comme faisant partir d’un “réseau d’experts en désinformation” qui “colporte la haine et la peur des musulmans et de l’islam”
Paul E. Singer, 2me ami de Donald Trump, milliardaire états-unien de droite, qui est le troisième plus important contributeur à la campagne présidentielle des Républicains
Ce rapport lève le voile sur ce réseau transatlantique animé du secret. soulignant la contribution de leurs généraux donateurs à l’amplification de la colonisation illégale de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est. Il dévoile enfin comment le lobby a persuadé les parlementaires européens de s’abstenir de sanctionner Israël en dépit de ses constantes violations des droits humains, et il analyse comment les supporters d’Israël ont tenté de saper les campagnes citoyennes en faveur de la justice en Palestine.
Le dernier des parachutés néo conservateurs outre atlantique n’est autre que Steve Bannon, l’ultra droitier ancien conseiller de Donald Trump, qui a pris ses quartiers à Bruxelles avec pour mission de propulser au pouvoir le mouvement populiste et xénophobe européen, en vue de saborder l’Union Européenne.
Royaume Uni
La très visible domination du lobby pro israélien sur certains aspects de la politique gouvernementale des Etats Unis n’est pas unique. D’autres pays en pâtissent, tel le Royaume Uni.
Pour surprenant que cela puisse paraître, la «Mère des parlements» en Grande-Bretagne est peut-être l’organe législatif le plus dominé par les intérêts israéliens, plus, à bien des égards, que le Congrès des États-Unis.
Le Parti conservateur au pouvoir a un Groupe des Amis d’Israël dont plus de 80 % de ses parlementaires font partie. BICOM, le Centre de communication et de recherche de la Grande-Bretagne, est un clone situé à Londres de l’American Israel Political Action Committee (AIPAC). Il est bien financé et politiquement puissant, travaillant par l’intermédiaire de ses différents mandataires «Amis d’Israël».
Les organisations juives sont autorisées à patrouiller dans les quartiers juifs de Londres dans des uniformes de type policier tout en conduisant des véhicules de type policier. Des rapports font état de patrouilles menaçant les musulmans qui cherchent à entrer dans ces quartiers.
Cf à ce propos : La crucifixion de Jeremy Corbyn. Les amis d’Israël demandent sa totale reddition- Philip Giraldi http://w41k.com/145285
Epilogue : Paul Wolfowitz, Dominique Strauss Khan, Bernard Maddof, Harwey Weinstein.
Au terme de ce panorama non exhaustif, une vérité s’impose: Quatre des plus grands scandales planétaires du début du XXI me siècle ont été le fait de membres actifs du lobby israélien à travers le monde.
Deux des protagonistes étaient des sommités du système bancaire mondiale:
Paul Wolfowitz, Président de la Banque Mondiale, auparavant ultra-faucon secrétaire à la défense lors de l’invasion américaine de l’Irak, en 2003, contraint à la démission du fait d’un «comportement inapproprié» avec sa subordonnée, en fait son assistante d’origine libyenne. IL quittera ses fonctions poursuivi par les savates de jeunes turcs mécontents de son bellicisme.
Dominique Strauss Khan, le plus important sabordage politique en direct de la vie politique française, victime du penchant naturel d’un prédateur sexuel: le «troussage de domestique» au Sofitel New York.
Le 3me, Bernard Madoff, victime de sa cupidité, a été le maître d’oeuvre d’une escroquerie d’une valeur de 65 milliards de dollars, une jonglerie financière fondée sur le mécanisme de la «Pyramide de Ponzi» fonctionnant sur la base d’une surprime du taux d’intérêt.
Parmi ses principales victimes figurent, paradoxalement, Bernard Henry Lévy et Elie Wiesel, et à titre de dommage collatéral le chanteur Enrico Macias, trois figures de proue du judaïsme institutionnel International.
Un des fondateurs du Nasdaq, à la bourse de New York, Bernard Madoff a été condamné à 150 ans de prison en 2008. Durant les premières années de sa détention son fils ainé, Marc, s’est suicidé et son fils cadet, Andrew, est décédé des suites d’un cancer. Seule survivante, son épouse, dévastée par ce désastre sans nom.
Le 4 ème n’est autre que Harvey Weinstein, le nabab d’Hollywood, victime de sa pulsion prédatrice.
Bernie, Ya ibn Ben Saf, Ismah’h wa chouf, dans la langue de ton pays natal:
«L’affaire Harvey Weinstein montre à quel point le fait de dominer un champ d’activité quelconque rend possible tous les abus de pouvoirs. La violence sexuelle est, en la matière, le paroxysme d’un continuum de pratiques dégradantes infligées à tous les dominés».
Le constat est d’un philosophe comme vous, certes, pas un «nouveau philosophe» mais un vrai, un authentique philosophe, un vrai de vrai, pas un chiqué, Laurent Paillard. Son constat est mentionné dans «l’Affaire Harvey Weinstein et les ordonnances de la honte», «Les indigné.e.s» N° 48 Trimestriel 6ème année Juin 2018. Fhimit ya ibn Beni Saf??
Un fort sentiment d’omnipotence et d’impunité a projeté ces quatre personnages vers l’enfer médiatique, la carbonisation publique et le déshonneur qu’aucun lobby si puissant soit-il n’aurait pu prévenir.
Au delà d’une griserie passagère, la lévitation peut réserver parfois de vilaines surprises. A défaut d’un code moral rigoureux, à défaut d’une conscience civique, la peur du gendarme devrait constituer le commencement de la sagesse, selon l’adage populaire bien connu.
Pour des personnes qui se réclament du «Peuple de la Bible», cela fait quelque peu désordre. Et la bonne preuve que parmi les enfants du Bon Dieu un lot appréciable de canards boiteux se faufilent toujours.
L’Occident chrétien a pensé purger son passif avec le judaïsme et lui témoigner sa solidarité expiatoire en créant l‘Etat d’Israël en vue de «normaliser la condition juive diasporique et l’enraciner dans des composantes nationales claires», selon l’expression de l’écrivain israélien Abraham B. Yehoshua. (cf; La question juive posée au Monde» Libération 29 Novembre 2001.
Mais, en sous traitant au Monde arabe l’antisémitisme recurrent de la société occidentale, il a dans le même temps transmuté son contentieux bi millénaire avec une religion longtemps considérée comme «déicide» en un conflit israélo-arabe et en un conflit islamo-judaïque, en négation avec la symbiose andalouse.
Le refuge des juifs, des rescapés des camps de la mort et des persécutés, le pays du Kibboutz socialiste et de la fertilisation du désert, des libres penseurs et des anticonformistes est devenu, aussi, au fil des ans, un bastion de la religiosité rigoriste, des illuminés et des faux prophètes, de Meir Kahanna (Ligue de la Défense Juive) à Baruch Goldstein, l’auteur de la tuerie d’Hébron, le 25 février 1994, le pays des gangs mafieux et des repris de justice, de Meir Lansky, à Samuel Flatto-Sharon à Arcadi Gaydamak.
Au même titre que d’autres continents, l’Occident a engendré des monstres, tel Hitler et la défense du «Monde libre» n’a pas été l’apanage exclusif des occidentaux. Elle participe également de la contribution des peuples du tiers monde,-asiatique, arabe, africain, toutes religions confondues, dont plusieurs dizaines de milliers ont combattu aux côtés des Européens et des Américains contre les tyrannies du XX me siècle.
L’Allemagne, responsable du génocide juif du XXme siècle, le Royaume Uni, auteur de la Promesse Balfour portant création d’un «Foyer National Juif» sur la terre de la Palestine, au coeur de l’espace arabe, à l’intersection de la rive asiatique et de la rive africaine du Monde arabe, la France, enfin par ses massacres coloniaux répétitifs en terre d‘Islam se doivent d’assumer, aux côtés des Etats Unis, le protecteur absolu de l’État Hébreu et le parrain de toutes ses équipées militaires depuis un demi siècle, un rôle à la mesure de leur responsabilité antérieure dans la naissance du conflit israélo-arabe et de l’exacerbation du sentiment anti-occidental dans le Monde arabo-musulman.
Israël, pour tragique qu’ait été la souffrance des juifs au siècle dernier et éminente leur contribution à la culture du Monde, ne saurait faire l’impasse sur l’intérêt que portent 1,7 milliards de Musulmans et autant de Chrétiens à Jérusalem, une cité que le hasard de l’histoire a voué à être le lieu saint des trois religions monothéistes.
Point de fixation des conflits latents de l’Islam et de l’Occident, le conflit israélo-palestinien, au-delà le conflit israélo-arabe et d’une manière générale le passif post colonial sera purgé non par la coercition, ni non plus par la diplomatie de la cannonière et la négation des droits légitimes du peuple palestinien, mais par la coopération des divers protagonistes d’un contentieux qui a gangrené tout le XX me siècle pour déborder de manière apocalyptique sur le III me millénaire.
En annexe le rapport sur l’Islamophobie en Europe 2017
1- Note Luc Delval: Le rapport sur le «Lobby israélien et l’Union Européenne» de David Cronin, Sarah Marusek et David Miller est accessible sur ce lien: admin@europalforum.org.uk
“Public Interest Investigations” est une organisation à but non-lucratif indépendant, fondée en 2004, avec pour objectif de promouvoir une meilleure compréhension du rôle des “relations publiques”, de la propagande, du lobbying et des réseaux de pouvoir qu’ils soutiennent, notamment via son site web :www.spinwatch.org et un “wiki“ :www.powerbase.info
“Europal Forum” est une organisation indépendante de défense des droits des Palestiniens, qui s’attache notamment à améliorer la compréhension et le dialogue entre les Palestiniens et les décideurs européens.
Le rapport sur le «Lobby israélien et l’Union Européenne» de David Cronin, Sarah Marusek et David Miller

Pour consulter ce rapport suivez ce lien :
Source : https://www.madaniya.info/2019/03/11/bruxelles-capitale-du-lobbying-europeen-3-3/
René Naba
Journaliste-écrivain, ancien responsable du Monde arabo musulman au service diplomatique de l’AFP, puis conseiller du directeur général de RMC Moyen-Orient, responsable de l’information, membre du groupe consultatif de l’Institut Scandinave des Droits de l’Homme et de l’Association d’amitié euro-arabe. Auteur de « L’Arabie saoudite, un royaume des ténèbres » (Golias), « Du Bougnoule au sauvageon, voyage dans l’imaginaire français » (Harmattan), « Hariri, de père en fils, hommes d’affaires, premiers ministres (Harmattan), « Les révolutions arabes et la malédiction de Camp David » (Bachari), « Média et Démocratie, la captation de l’imaginaire un enjeu du XXIme siècle (Golias). Depuis 2013, il est membre du groupe consultatif de l’Institut Scandinave des Droits de l’Homme (SIHR), dont le siège est à Genève et de l’Association d’amitié euro-arabe. Depuis 2014, il est consultant à l’Institut International pour la Paix, la Justice et les Droits de l’Homme (IIPJDH) dont le siège est à Genève. Editorialiste Radio Galère 88.4 FM Marseille Emissions Harragas, tous les jeudis 16-16H30, émission briseuse de tabous. Depuis le 1er septembre 2014, il est Directeur du site Madaniya.