Alors qu’Amal Nassar souffrait sur un lit de l’hôpital Al-Awda, dans le camp de réfugiés de Nuseirat, au nord de Gaza, les échos des explosions et des tirs d’artillerie pouvaient être entendus tout autour d’elle. C’était la mi-janvier et elle s’était rendue à l’hôpital en difficulté pour donner naissance à une petite fille qu’elle nommerait Mira. Alors qu’Amal aurait dû célébrer l’accouchement de son bébé, elle était plongée dans la peur, entourée par le cauchemar incessant de mort et de souffrance qu’elle et sa famille vivaient depuis des mois.

«Je me disais: J’espère que je mourrai »,  se souvient- elle .

Les dégâts causés

Le spectre de la mort à Gaza est difficile, voire impossible, à appréhender. À distance, notre compréhension de la situation repose souvent sur de sombres statistiques, notamment celles des médias établis. Le décompte officiel, constamment  cité  par les grands médias ,  s’élève à environ 35 000 décès.