
Intro
On dit l ‘Union Européenne ou l’Europe des 27, alors que pour la géographie et de l’histoire, l’Europe compte 57 pays, dont une partie de la Russie. De plus, les oligarques entretiennent la confusion entre « peuple » et « population » Le mot peuple a un contenu historique, politique et démocratique tandis que celui de population est utilisé en géographie. Il existe une population européenne de près de 500 millions de personnes,, composée de nombreux peuples.
Au départ, l’idée de l’ Europe devait resserrer l’amitié entre les peuples, mise à mal par la 2° guerre mondiale. Une union des peuples avec des réalités linguistiques, culturelles, politiques avec, dans la mémoire de chacun une histoire, est nécessaire en s’appuyant sur les Nations , pour développer de vrais liens de coopération et de solidarité entre les peuples en rejetant la concurrence libre-échangiste comme seul horizon. De bonnes relations entre tous les pays européens sont indispensables pour faire du commerce, du tourisme, des échanges culturels et d’étudiants, et même pour former des alliances politiques permettant de peser sur la marche du monde. Chaque nation doit conserver sa souveraineté, son autonomie politique totale ; c’est la démocratie.
Histoire
Le système de l’Union Européenne est né de la Guerre Froide et de la seule volonté des dirigeants des Etats-Unis d’Amérique, stratégie portant le nom de containment pour reconstruire le capitalisme après la 2° Guerre mondiale, sous leadership américain, et faire face à l’URSS et au bloc communiste. Une forme d’union européenne étaient indispensables pour acheter la production américaine et aider les pays européens à produire leurs propres armements contre l’URSS (le Plan Marshall).
Friedrich von Hayek, dès 1939, inspirateur des principes du système de l’Union européenne déclare: «La fédération européenne devra posséder le pouvoir négatif d’empêcher les Etats individuels d’interférer avec l’activité économique ». Il ajoute : « Une fédération signifie qu’aucun des 2 niveaux de gouvernement [fédéral et national] ne pourra disposer des moyens d’une planification socialiste de la vie économique. » Son but est de briser les souverainetés nationales pour empêcher tout risque que des politiques favorables aux intérêts des classes populaires puissent voir le jour dans tel ou tel pays européen.
Aucune véritable volonté européenne issue des Européens eux-mêmes n’existe pour faire une Europe indépendante, démocratique et prospère. Le système actuel de l’Union européenne est le dispositif le plus sophistiqué au monde qui repose sur la tentative de construire une civilisation par le marché. Toute l’idéologie européiste s’appuie sur la croyance insensée que l’on pouvait résoudre les problèmes du monde en établissant un ordre quasi-intégralement marchand. Les traités européens ( Rome, Maastricht, Lisbonne) ont retiré leur souveraineté aux peuples pour parvenir à ce que rien des aspirations populaires ne puisse être pris en compte.
Le système politique appelé « Union européenne » reposent sur le néolibéralisme (des politiques économiques et sociales en faveur des très riches) et l’élimination de compétences essentielles (monnaie, budget, commerce intérieur et international, frontières), qui passent des Nations à la Commission européenne

L’Union européenne est un montage juridique et organisationnel.
Ses rouages principaux de décisions sont la Commission, le Conseil européen des chefs d’Etat, la Cour de Justice européenne, la Banque centrale européenne. Tout se passe dans l’ombre. Des commissaires européens et technocrates nationaux non élus, zélés et surpayés, concoctent les mesures visant à affaiblir les peuples: baisse du niveau de vie, destruction du système de santé, de retraites, d’éducation, des services publics. Ces décisions cheminent aux instances gouvernementales et parlementaires nationales pour être appliquées et les réactions des peuples aux régressions qu’ils subissent se retournent contre leur gouvernement, pas contre l’UE qui veut diluer les nations dans le marché en étendant au maximum l’espace du marché dérégulé, avec le libre-échange comme règle absolue. Ce système dirigiste et autoritaire travaille pour les intérêts privés des grandes firmes mondialisées européennes et états-uniennes.
Pour faire taire les peuples en les éloignant des prises de décision, ce système a été conçu comme un monstre de technocratie qui n’a pas d’équivalent dans le monde. L’UE, c’est l’augmentation des inégalités, entre les peuples et à l’intérieur de chaque nation. La pauvreté et la précarité progressent de façon inquiétante ; le chômage de masse est bien présent. La désindustrialisation s’accentue, pénalisant l’avenir de l’emploi et l’ensemble de l’économie. Les faillites de petites et moyennes entreprises s’accumulent. Les petits producteurs, agriculteurs, artisans, entreprises souffrent des quotas imposés.
L’Union européenne est une tyrannie. Son exécutif, composé de commissaires non-élus, est incarné par Ursula Van der Leyen, personnalité otanienne et atlantiste, présente dans tous les médias, alors qu’elle est accusée de corruption depuis le gouvernement d’Angela Merkel dont elle a dû démissionner.
Rien de plus terrible que les guerres. Rien de plus inquiétant que les discours bellicistes. L’UE encourage la solution militaire des problèmes de sécurité à cause de son allégeance à l’OTAN. Dès le début de la guerre en Ukraine, l’UE propose d’armer ce pays sans aucun temps d’analyse, sans la réflexion qui pourrait aboutir à des négociations de paix. Ursula von der Leyen se rendant à Tel Aviv pour soutenir Israël dans sa guerre. Si l’Union européenne voulait la paix, elle cesserait ses livraisons d’armes et se placerait en intermédiaire entre la Russie et l’Ukraine pour imposer des négociations et d’abord un cessez-le-feu.
Le 26 nov 2023, l’UE, un État Européen non élu a pris le pouvoir officiellement. C’est un COUP D’ÉTAT !!
Comprenons bien que l’UE vient de décider que cet État européen va se substituer à toutes les nations membres de l’Union européenne. Les pays ne seront plus que des « régions ». Les conséquences sont incalculables:
* La prise de décision à l’unanimité des États membres devient l’exception. Le vote à la majorité simple ou qualifiée la règle.
A ce sujet, le général De Gaulle en 1966 avait imposé le vote des États membres à l’unanimité (Accord de Luxembourg). Il l’a obtenu en pratiquant la politique de la « chaise vide » en réponse à Walter Hallstein qui voulait imposer son projet d’Europe fédérale. De Gaulle avait obtenu son départ en 1967. On assiste au retour du même projet.
- Création d’une fonction de « Président de l’Union européenne » en remplacement des présidents du « conseil européen » et de la commission européenne » remplacée par un « exécutif » qui va se substituer à tous les pouvoirs nationaux.
- Désormais la politique étrangère et de sécurité commune est adoptée à la majorité qualifiée. Finies, la souveraineté et l’indépendance nationale.
* Création d’une “union de la défense” dotée de “capacités militaires” sous le “commandement opérationnel de l’UE” qui peut acquérir des armes et la constitution d’une armée de l’UE.
L’arme nucléaire française va t’elle être mutualisée ou cédée à l’”exécutif” européen qui serait le seul à avoir les codes de mise à feu ? Le siège de la France au conseil de sécurité de l’ONU, va-t-il être donné à l’UE ?

* Mise en place d’un mécanisme de défense collective : l’attaque contre un État membre est considérée comme une attaque contre tous les autres qui sont aussi membres de l’OTAN. Ils sont mis devant l’obligation d’être solidaires sur le plan militaire, sous l’égide des États-Unis.
* L’UE pourra avoir recours à des moyens civils et militaires contre les campagnes de “désinformation”. Sera qualifiée comme telle, tout ce qui sera contraire à la doxa. Le délit d’opinion et les procès politiques seront la règle.
* Les compétences de l’Europe ne sont plus partagées.
Jusqu’à maintenant, il y avait 3 types de compétences: celles exclusives de l’Europe, celles partagées ( sur lesquelles elle n’avait pas légiféré ou dont elle ne voulait pas s’occuper),celles appartenant à chaque État.
L’UE devient donc décisionnaire sur tous les domaines et chaque État doit obéïr
* La politique commune migratoire devra tenir compte de la stabilité économique et sociale des États membres et répondre aux besoins de mains d’œuvre du marché unique, qui s’appelle l’immigration choisie pour répondre aux « métiers en tension ».
*Création d’un “État d’urgence” européen : Le Parlement européen, à la majorité simple, avec le Conseil européen, à la majorité qualifiée, pourront donner des pouvoirs extraordinaires à la Commission (l’exécutif).
Comprenons, si les peuples se mettaient dans la tête de se rebeller, l’UE pourrait employer la force pour les mâter. Avec les GOPÉ, c’est l’Union européenne qui pilote depuis des années et les élus locaux ne font qu’appliquer.

Tous les peuples d’Europe sont au pied du mur :
Soit l’UE impose son projet et c’est une dictature qui va s’imposer à tous
Soit les peuples d’Europe se révoltent et font voler en éclat cette construction diabolique.
Mais l’affaire est tellement importante qu’il paraît impossible que l’UE décide de passer en force en refusant de consulter les peuples par référendum. Si l’UE refuse d’organiser ce référendum, il faut engager le combat.
Il est vital de sortir de ce système dictatorial.
Sauf au Parlement européen (qui n’a quasiment aucun pouvoir), personne n’est élu parmi les dirigeants de l’Union européenne, pourtant ils imposent leurs volontés à près de 500 millions de personnes.
UNE ÉLECTION POUR UN FAUX PARLEMENT
d’après Jacques Nikonoff, 6 décembre 2023,
Le site internet du « Parlement » européen explique qu’il aurait un rôle législatif et budgétaire, un pouvoir de décision avec la Commission européenne, un pouvoir de contrôle et de censure de la Commission européenne.
Un pouvoir de décision ?
Le pouvoir d’initiative concernant les actes législatif, les directives, règlements et décisions, revient à la Commission européenne et non au « Parlement ». Il peut demander de « soumettre toute proposition appropriée » pour la mise en œuvre des traités. Il a été impossible de trouver des exemples, ni les suites données. Le « Parlement » ne dispose que d’un pouvoir consultatif car le Conseil européen n’est pas tenu de suivre son avis. Il existe des « procédures législatives spéciales » où le Conseil européen est le seul législateur :
– La politique étrangère et du sécurité commune (PESC).
– Les dérogations aux règles du marché intérieur et le droit de la concurrence.
– La fiscalité.
– Certains accords internationaux
– L’adhésion à l’Union européenne de nouveaux États membres.
– Le retrait d’un pays de l’Union européenne.
Des compétences budgétaires ?
Le « Parlement » établit le budget annuel de l’Union européenne avec le Conseil mais c’est lui seul qui établit la partie recettes! Par ailleurs, le Conseil et à la Commission peuvent prendre des décisions budgétaires en urgence sans demander l’accord du « Parlement ». Un 49-3 à l’européenne !
Un pouvoir de contrôle de l’exécutif ?
Le « Parlement » peut poser des questions écrites et orales. Mais il n’existe aucune obligation de répondre !
Le « Parlement » peut recevoir des pétitions de citoyens des pays membres de l’Union européenne sur des sujets “encadrés”; aucune pétition n’a été acceptée.
Sur le papier, le « Parlement » peut créer des commissions d’enquête. Mais on n’en connaît pas la liste, ni les rapports, ni les suites.
Le « Parlement » peut censurer la Commission à condition d’obtenir les 2/3 des voix. Aucun cas ne s’est présenté depuis la création du « Parlement » européen en 1979.
C’est le 9 juin 2024 que les « élections » au « Parlement » européen se tiendront en France.
Chaque élection européenne possède des enjeux à 3 niveaux : le niveau de l’Union européenne, le niveau national, et le niveau de chaque formation politique dans chaque pays.
Il apparaît donc clairement que l’enjeu des « élections » européennes, pour les partisans du système de l’Union européenne, est celui de la participation électorale. C’est une raison supplémentaire pour renforcer les votes blancs et nuls, et surtout l’abstention !
Que les libéraux, les sociaux-démocrates européens, les Verts, le Parti de la gauche européenne, l’extrême droite gagnent des sièges, cela ne changera rien aux orientations politiques du système de l’Union européenne. La composition du « parlement » n’aura aucun effet sur les orientations de l’Union européenne car elles ne dépendent que des Traités et de la Cour de justice .
Tous les partis institutionnels participent à la mascarade qui consiste à faire croire qu’élection signifie démocratie. Les grands médias ignorent les petites listes, sont interdit de donner le moindre écho aux mouvements euro-critiques. Que vous votiez EELV, Horizon, LFI, LR, MoDem, NUPES, PCF, PS, Renaissance, RN, ou pour une liste « citoyenne », vous voterez pour le système, pour les diktats de la Commission de Bruxelles. Au-delà des différences, tous les partis sont europe’istes dans la mesure où ils croient en la « construction européenne » et au dépassement des Etats-nations. Ce qui diffère c’est le degré de croyance en l’UE.
Certains groupes, en France, considèrent que le « Parlement » européen pourrait être une tribune à utiliser pour combattre la politique commune droite/sociaux-démocrates. Mais tout le monde se moque de ce qui se dit à Strasbourg et à Bruxelles ( ce « Parlement » a 2 sièges). En réalité, ce « Parlement » européen est un moyen de reclasser et de recycler les amis en difficultés, anciens syndicalistes (2 anciens porte-parole de la Confédération paysanne) ou politiciens battus sur la scène nationale. La plupart des partis politiques, y compris ceux qui s’affirment critiques vis-à-vis de l’Union européenne, présentent des candidats pour des raisons financières. Car avoir des élus rapporte beaucoup d’argent.
L’enveloppe des députés est 2 1/2 fois supérieure à celle des députés français. En plus de leur salaire de 6 825€ nets par mois, ils bénéficient de 320€ par jour de présence, de 4 513€ mensuels pour couvrir leurs « frais généraux » en plus des voyages pris en charge, et de 24 943€ par mois pour employer des assistants parlementaires !
.L’abstention
Si on additionne les abstentions, les blancs et les nuls par rapport aux inscrits, pour ces 20 dernières années, la proportion était de 58,65 % en 2004. Elle est passée à 61,12 % en 2009 et 59,27 % en 2014. Elle a baissé à 51,09 % en 2019. Un sursaut est nécessaire, en 2024. Seuls les citoyens qui se seront abstenus auront clairement délégitimé l’U.E. Leur acte sera un coup de tonnerre politique ôtant toute crédibilité à l’Union européenne, la ridiculisant et ouvrant un espace sans précédent aux luttes populaires. Le véritable enjeu de cette mascarade électorale sera donc l’abstention citoyenne.
Pour être fidèles au NON français lors du référendum du 29 mai 2005 sur le traité constitutionnel européen, il faut refuser la farce électorale du 9 juin 2024. Elle ne vise qu’à simuler un acte démocratique et à légitimer ainsi tout le système de l’U.E.