Le titre réel estANTISEMITISME, ANTICOMMUNISME. Mes lacunes en informatique ne m'ont pas permis de le reproduire en titre.(Mohamed Bouhamidi)
ANTISEMITISME, ANTICOMMUNISME par Amel.B
Le « Nazisme » est la contraction de « national-socialisme » ou Nationalsozialismus en allemand.
Mais en quoi consiste l’idéologie Nazie ? et son apparition en Europe au lendemain de la Grande Guerre était-elle spontanée ?
Afin de comprendre l’avènement du nazisme, il faut remonter à la fin de la Première Guerre Mondiale. Les communistes viennent de prendre le pouvoir dans l’Empire Russe qui s’effondre suite à la Révolution d’octobre 1917. L’Empire d’Allemagne ne va pas tarder à s’effondre à son tour pour laisser place à la République de Weimar en 1919. La probabilité d’une Révolution de type marxiste apparaît de plus en plus concrète. Les soulèvements populaires et ouvriers se multiplient (Révolte des communistes Spartakistes, République insurrectionnelle soviétique de Bavière, l’Octobre allemand…etc.) malgré la répression violente de toute tentative communiste. Un mouvement anti-communiste se dessine à travers les putschs organisés par la droite et l’extrême-droite (le putsch avorté d’Adolf Hitler en 1923.) mais aussi des assassinats et des batailles de rue entre les communistes et des milices d’extrême droite, qu’on appelle les « corps-francs ».
Avec la crise de 1929, la menace Révolutionnaire pointe à nouveau, ce qui suscite l’inquiétude du patronat allemand. Ils se lancent en quête d’un messie en Allemagne qui les débarrasserait de la nuisance révolutionnaire, ce messie n’est nul autre que le fameux Adolf Hitler. L’avènement du Führer au pouvoir signifierait non seulement des politiques socialement régressives, le capitalisme allemand sera sauvé (et pour preuve, beaucoup de grandes marques allemandes encore célèbres ont vu le jour sous le nazisme) ainsi que d’impressionnantes conquêtes impérialistes. Hitler s’efforcerait également de réaliser le rêve le plus ambitieux non seulement de l’élite allemande, mais aussi de l’élite internationale: la destruction de l’Union soviétique. Cependant, ce projet s’est soldé par un échec lamentable.
Contrairement à ce qu’on nous dit trop souvent, le parti Nazi n’a jamais obtenu la majorité lors d’élections libres, ce n’est que grâce au soutien actif du capital industriel et du capital financier, notamment juif qu’Hitler a pu accéder au pouvoir. La fausse allégation selon laquelle Hitler a été élu par une majorité électorale sert strictement à responsabiliser le peuple de son arrivée au pouvoir, exonérant ainsi l’élite de toute responsabilité. Une quasi-majorité d’industriels allemands (Fritz Thyssen, Krupp, IG-Farben…) et étrangers (Louis Renault, General Motors, Henry Ford, Rockefeller…) et surtout du capital juif ont directement soutenu l’établissement de la dictature nazie.
Sydney Warburg, copropriétaire de la banque juive Kuhn, Loeb and Cie, décrit dans un livre publié en 1933, trois conversations qu’il aurait eu avec Hitler à la demande de financiers américains, de la Banque d’Angleterre et de grandes compagnies pétrolières pour discuter des paiements au parti Nazi.
Le livre indique qu’Hitler a reçu 10 millions de dollars de Kuhn, Loeb and Cie en 1929, puis 15 millions de dollars en 1931 et 7 millions de dollars lorsqu’il a pris le pouvoir en 1933. Ironie du sort, des juifs auraient financé eux-mêmes le massacre d’autres juifs (qui se trouvaient être également communistes : 80 % des membres du premier gouvernement soviétique étaient juifs.)
Les Nazis ont en effet pris modèle sur leur aîné italien, le fascisme mussolinien. Les banquiers et industriels ont réussi à hisser Mussolini sur la scène du pouvoir politique pour qu’il fasse ce qu’on attendait de lui : baisser les salaires, se débarrasser du système démocratique en abolissant le suffrage universel et en faisant reculer les réformes sociales comme la journée de huit heures, apprendre aux travailleurs la « discipline » nécessaire et le respect de leurs supérieurs, et éliminer les syndicats ainsi que les partis socialistes et communistes. L’élite de toute l’Europe a été fortement impressionnée par les travaux antidémocratiques de Mussolini. En 1926, alors qu’une grève générale faisait rage en Grande-Bretagne, Churchill fut extrêmement contrarié, il proposa de pulvériser les mineurs en grève avec des mitrailleuses et déclara dans ce contexte que Mussolini, « le génie romain, le plus grand législateur parmi les hommes », « avait rendu service au monde entier » en montrant comment il fallait lutter contre les forces subversives.
L’Espagne a connu un scénario très similaire par le biais d’une guerre civile visant à remplacer la démocratie naissante par un régime semi-militaire et semi-fasciste dirigé par Francisco Franco. Des systèmes plus ou moins démocratiques avaient émergé à la fin de la Grande Guerre au Portugal, en Hongrie, en Finlande et en Pologne. Mais au cours des années 1920 et 1930, ces démocraties ont été démantelées par les grands propriétaires terriens, les industriels et les banquiers, généralement avec la bénédiction de l’Église et l’aide de l’armée. L’une après l’autre, elles ont été remplacées par des systèmes autoritaires hostiles à la démocratie et surtout à la Révolution. À la fin des années 1930, il ne restait plus en Europe qu’une poignée de pays formellement démocratiques. Mais dans ces pays aussi, les élites se sont efforcées de liquider les systèmes « parlementaires » présumés inefficaces et de les remplacer par des systèmes autoritaires dirigés par des « hommes forts » comme Hitler, Horthy, Mussolini, Mannerheim, Pilsudksi, Franco et d’autres.
Sources :
-Mohamed Taleb_Palestine, Le plus grand hold-up du 20eme Siècle.
-Jacques Pauwels, The Great Class War.